Que dirait mon père ?
Le respecté-je moins que vous ? craindrais-je moins de l’offenser ?
Et le Commandeur ?
C’est un homme sans principes[1].
Il en a comme tous ses pareils, quand il s’agit d’accuser et de noircir.
Il dira que je l’ai joué ; ou votre frère se croira trahi. Je ne me justifierai jamais… Mais qu’est-ce que cela vous importe ?
Vous êtes la cause de toutes mes peines.
Dans cette conjoncture difficile, c’est votre frère, c’est votre oncle que je vous prie de considérer : épargnez-leur à chacun une action odieuse.
La maîtresse de mon frère ! une inconnue !… Non, monsieur ; mon cœur me dit que cela est mal ; et il ne m’a jamais trompée. Ne m’en parlez plus ; je tremble qu’on ne nous écoute.
Ne craignez rien ; votre père est tout à sa douleur ; le Commandeur et votre frère à leurs projets ; les gens sont écartés. J’ai pressenti votre répugnance…
Qu’avez-vous fait ?
Le moment m’a paru favorable, et je l’ai introduite ici. Elle y est, la voilà. Renvoyez-la, mademoiselle.
- ↑ Variante : Barbare. Les deux répliques qui suivent étaient supprimées à la représentation.