peut les tenir trop loin… Homme[1], éloignez-vous de moi… Vous vous en allez, je crois ?
Je vous obéis.
Fort bien. Après m’avoir mise dans la position la plus cruelle, il ne vous reste plus qu’à m’y laisser. Allez, monsieur, allez.
Que je suis malheureux !
Vous vous plaignez, je crois ?
Je ne fais rien qui ne vous déplaise.
Vous m’impatientez… Songez que je suis dans un trouble qui ne me laissera rien prévoir, rien prévenir. Comment oserai-je lever les yeux devant mon père ? S’il s’aperçoit de mon embarras, et qu’il m’interroge, je ne mentirai pas. Savez-vous qu’il ne faut qu’un mot inconsidéré pour éclairer un homme tel que le Commandeur ?… Et mon frère !… je redoute d’avance le spectacle de sa douleur. Que va-t-il devenir lorsqu’il ne retrouvera plus Sophie ?… Monsieur, ne me quittez pas un moment, si vous ne voulez pas que tout se découvre… Mais on vient : allez… restez… Non, retirez-vous… Ciel ! dans quel état je suis !
Scène IV.
Cécile, te voilà seule ?
Oui, mon cher oncle. C’est assez mon goût.
- ↑ Variante : « Que les hommes sont dangereux !… Éloignez-vous de moi. » Édition conforme à la représentation.