Mon père, écoutez la prière d’un fils désespéré. Rendez-lui Sophie. Il est impossible qu’il vive sans elle. Vous faites le bonheur de tout ce qui vous environne ; votre fils sera-t-il le seul que vous ayez rendu malheureux ?… Elle n’y est plus… elles ont disparu… Que ferai-je ?… Quelle sera ma vie ?
Il a fait diligence.
Mon père !
Je n’ai aucune part à leur absence. Je vous l’ai déjà dit. Croyez-moi. (Cela dit, le Père de famille se promène lentement, la tête baissée, et l’air chagrin.)
Sophie, où êtes-vous ? Qu’êtes-vous devenue ?… Ah !…
Voilà ce que j’avais prévu.
Consommons notre ouvrage. Allons. (À son neveu, d’un ton compatissant.) Saint-Albin.
Monsieur, laissez-moi. Je ne me repens que trop de vous avoir écouté… Je la suivais… Je l’aurais fléchie… Et je l’ai perdue !
Saint-Albin.
Laissez-moi.
J’ai causé ta peine, et j’en suis affligé.
Que je suis malheureux !
Germeuil me l’avait bien dit. Mais aussi, qui pouvait imaginer que, pour une fille comme il y en a tant, tu tomberais dans l’état où je te vois ?
Que dites-vous de Germeuil ?