Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VII.djvu/271

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Philippe.

Monsieur…

Saint-Albin.

Eh bien ?

Philippe.

N’y a-t-il rien là dedans, dont monsieur votre père soit fâché ?

Saint-Albin.

Marchez.



Scène III


SAINT-ALBIN, CÉCILE.
Saint-Albin.

Lui qui me doit tout !… que j’ai cent fois défendu contre le Commandeur !… à qui… (En apercevant sa sœur.) Malheureuse, à quel homme t’es-tu attachée !…

Cécile.

Que dites-vous ? Qu’avez-vous ? Mon frère, vous m’effrayez.

Saint-Albin.

Le perfide ! le traître !… elle allait dans la confiance qu’on la menait ici… Il a abusé de votre nom…

Cécile.

Germeuil est innocent.

Saint-Albin.

Il a pu voir leurs larmes ; entendre leurs cris ; les arracher l’une à l’autre ! Le barbare !

Cécile.

Ce n’est point un barbare ; c’est votre ami.

Saint-Albin.

Mon ami ! Je le voulais… il n’a tenu qu’à lui de partager mon sort… d’aller, lui et moi, vous et Sophie…

Cécile.

Qu’entends-je ?… vous lui auriez proposé ?… lui, vous, moi votre sœur ?…