Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, VII.djvu/277

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Germeuil.

Ciel ! il est possible[1] ?

Cécile, à elle-même.

Je n’osais lui ouvrir mon cœur… désolé qu’il était de la passion de mon frère, je craignais d’ajouter à sa peine… Pouvais-je penser que, malgré l’opposition, la haine du Commandeur… Ah ! Germeuil ! c’est à vous qu’il me destinait.

Germeuil.

Et vous m’aimiez !… Ah !… mais j’ai fait ce que je devais… Quelles qu’en soient les suites, je ne me repentirai point du parti que j’ai pris… Mademoiselle, il faut que vous sachiez tout.

Cécile.

Qu’est-il encore arrivé ?

Germeuil.

Cette femme…

Cécile.

.

Qui ?

Germeuil.

Cette bonne de Sophie…

Cécile.

Eh bien ?

Germeuil.

Est assise à la porte de la maison ; les gens sont assemblés autour d’elle ; elle demande à entrer, à parler.

Cécile, se levant avec précipitation, et courant pour sortir.

Ah Dieu !… je cours…

Germeuil.

Où ?

Cécile.

Me jeter aux pieds de mon père.

Germeuil.

Arrêtez, songez…

Cécile.

Non, monsieur.

Germeuil.

Écoutez-moi.

  1. Variante : Ciel ! qu’entends-je ?