ACTE V
Scène PREMIÈRE.
Le pauvre Leuson !… Mais je ne vous en ai que trop dit là-dessus cette nuit… la pensée m’en est horrible.
Dans la rue ? et personne avec lui ?
À sa porte. Il me conduisit chez lui. J’avais prétexté quelques affaires sur lesquelles je voulais le consulter, et je le frappai dans le flanc comme il élevait le bras pour sonner.
Tomba-t-il roide du coup ?
Ce récit vous plaît ; je le vois à l’attention que vous donnez à chaque circonstance ; et n’est-ce pas cette fois la troisième que je vous répète qu’il ne dit pas un mot et qu’il ne poussa pas un soupir ?
Et que s’est-il passé ce matin ?
La garde l’a trouvé. On a averti les domestiques ; ils ont accouru en tumulte. La foule s’est assemblée ; on l’a porté dans sa maison. J’ai suivi ; je suis entré et je l’ai vu mort chez lui,