Vous m’avez donné votre parole d’honneur. (M. de Crancey embrasse M. Hardouin.)
Ah ! mon amie, les enfants ! les enfants ! Je meurs de douleur.
Mais c’est un délire.
À ma place, vous en étoufferiez de rage.
À votre place, je serais la plus heureuse des mères.
Ma mère, j’aime tendrement M. de Crancey, je l’obtiendrai pour époux, ou je jure devant Dieu et devant vous de n’en avoir point d’autre.
Et vous ferez bien.
Mais je préférerai toujours votre bonheur au mien. Si vous vous repentez de votre consentement, retirez-le, il n’y a rien de fait.
Quelle impudence !
Oserai-je vous demander, madame, quel jour sera le plus heureux de ma vie ?
Vous ne savez que trop, monsieur, que le plus voisin sera le mieux.
Scène XV.
Mon ami, que je vous embrasse encore. Je vous dois plus que la vie, qui n’est rien sans le bonheur, et point de bonheur pour moi sans mon Henriette. Mais dites-moi donc, tenez-vous les