Page:Diderot - Œuvres complètes, éd. Assézat, X.djvu/100

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elles qui ont dicté ses jugements, mais, au contraire, qu’elles sont nées de ces jugements.

On trouvera dans les Salons de 1765 et de 1767 plusieurs notes signées de Naigeon le jeune. Elles proviennent d’un exemplaire de l’édition donnée par son frère, dont M. Louis Barbier nous a procuré la communication. De ces notes très-nombreuses, en grande partie admiratives à l’excès et, pour l’autre part, trop personnelles, nous avons dû ne prendre que celles qui avaient le caractère de renseignements.

Le système d’annotation que nous avons suivi a consisté à ramener les Salons nouvellement retrouvés au type de celui de 1765 ; c’est-à-dire que nous avons donné à chaque tableau cité le numéro qu’il portait dans le livret de l’Exposition. Nous y avons ajouté, autant que nous l’avons pu, le nom de son possesseur et l’indication des gravures qui en ont été faites. Nous avons donné en outre une très-succincte notice biographique la première fois que se présentait le nom d’un artiste. Ce travail, devenu un peu plus facile aujourd’hui par les recherches nombreuses et savantes de MM. de Chennevières, Charles Blanc, Edmond et Jules de Goncourt, Anatole de Montaiglon, Eudore Soulié et nombre d’autres, recherches consignées soit dans leurs livres, soit dans les journaux : Archives de l’Art français, Revue universelle des Arts, Gazette des Beaux-Arts, etc., ce travail, disons-nous, est cependant encore assez ardu pour que nous réclamions l’indulgence. En général, Diderot a plus donné aux critiques de notre temps que ceux-ci ne lui ont rendu. Remercions cependant MM. J.-J. Guiffrey et de Montaiglon qui, en réimprimant textuellement la suite des livrets des Salons depuis leur origine jusqu’en 1800, nous ont rendu le plus grand service, ainsi qu’à tous les amis de l’art trop longtemps dédaigné de notre XVIIIe siècle.