la coulisse en x, y ; 12 est le cliquet ; 2 le tenon qui le tient suspendu ; & Zv le ressort qui appuie sur son talon, & pousse son extrémité entre les chevilles de la roue 8, 9.
Ce qui précede bien entendu, nous pouvons passer au jeu de la machine. Soit fig. 2. le cercle mobile 1 Q 2, mû dans la direction 1 Q 2, la roue à chevilles 4, 5, sera mûe, & la roue à cheville 6, 7 ; & fig. 3. la roue VIII, IX ; car c’est la même que la roue 8, 9 de la fig. 2. Cette roue VIII, IX, sera mûe dans la direction VIII, VIII, IX, IX. La premiere de ses deux chevilles r, s, entrera dans l’échancrure du sautoir ; le sautoir continuera d’être élevé, à l’aide de la seconde cheville RS. Dans ce mouvement l’extrémité 1 du cliquet sera entraînée ; & se trouvant à la hauteur de l’entre-deux de deux chevilles immédiatement supérieur à celui où elle étoit, elle y sera poussée par le ressort. Mais la machine est construite de maniere que ce premier échappement n’est pas plûtôt fait, qu’il s’en fait un autre, celui de la seconde cheville RS de dessous la partie 3, 4, du sautoir : ce second échappement laisse le sautoir abandonné à lui-même ; le poids de sa partie 4 5 6 7 8 9, fait agir l’extrémité 1 du cliquet contre la cheville de la roue 8, 9, sur laquelle elle vient de s’appuyer par le premier échappement ; fait tourner la roue 8, 9, dans le sens 8, 8, 9, 9, & par conséquent aussi dans le même sens la roue 10, 11, 11, & la roue 12, 13, en sens contraire, ou dans la direction 13, 13, 12, & dans le même sens que la roue 12, 13, le barillet 14, 15. Mais telle est encore la construction de la machine que, quand par le second échappement, celui de la cheville RS de dessous la partie 3, 4, du sautoir, ce sautoir se trouve abandonné à lui-même, il ne peut descendre & entraîner la roue 8, 9, que d’une certaine quantité déterminée. Quand il est descendu de cette quantité, la partie T fig. 2. de la coulisse rencontre l’étochio r qui l’arrête.
Maintenant si l’on suppose 1°. que la roue VIII, IX a douze chevilles, la roue X, XI autant, & la roue XII, XIII autant encore : 2°. que la roue 8, 9 a vingt chevilles, la roue 10, 11 vingt, & la roue 12, 13 autant : 3°. que l’extrémité T du sautoir, figure 3. rencontre l’étochio r précisément quand la roue 8, 9, fig. 4. a tourné d’une vingtieme partie, il s’ensuivra évidemment que le barillet XIV, XV fera un tour sur lui-même, tandis que le barillet 14, 15 ne tournera sur lui-même que de sa vingtieme partie.
Si l’on suppose 2°. que la roue VIII, IX a vingt chevilles, la roue X, XI autant, & la roue XII, XIII autant : 2°. que la roue 8, 9 ait dix chevilles, la roue 10, 11 autant, & la roue 12, 13 autant : 3°. que l’extrémité T du sautoir ne soit arrêtée, figure 3. par l’étochio r, que quand la roue 8, 9, fig. 4. a tourné d’une dixieme partie, il s’ensuivra évidemment que le barillet XIV, XV fera un tour entier sur lui-même, tandis que le barillet 14, 15 ne tournera sur lui-même que de sa dixieme partie.
Si l’on suppose 3°. que la roue VIII, IX ait dix chevilles, la roue X, XI autant, & la roue XII, XIII autant : 2°. que la roue 8, 9 ait pareillement dix chevilles, la roue 10, 11 autant, & la roue 12, 13 autant aussi : 3°. que l’extrémité T du sautoir ; fig. 3. ne soit arrêtée par l’étochio r, que quand la roue 8, 9, fig. 4. aura tourné d’un dixieme, il s’ensuivra évidemment que le barillet XIV, XV fera un tour entier sur lui-même, tandis que le barillet 14, 15 ne tournera sur lui-même que d’un dixieme.
On peut donc en général établir tel rapport qu’on voudra entre un tour entier du barillet XIV, XV, & la partie dont le barillet 14, 15 tournera dans le même tems.
Donc, si l’on écrit sur le barillet XIV, XV les deux
rangées de nombre suivantes, l’une au-dessus de l’autre, comme on les voit,
0, | 11, | 10, | 9, | 8, | 7, | 6, | 5, | 4, | 3, | 2, | 1. |
11, | 0, | 1, | 2, | 3, | 4, | 5, | 6, | 7, | 8, | 9, | 10. |
& sur le barillet 14, 15, les deux rangées suivantes, comme on les voit,
0, | 19, | 18, | 17, | 16, | 15, | 14, | 13, | 12, | 11, | 10. |
19, | 0, | 1, | 2, | 3, | 4, | 5, | 6, | 7, | 8, | 9, |
9, | 8, | 7, | 6, | 5, | 4, | 3, | 2, | 1. |
10, | 11, | 12, | 13, | 14, | 15, | 16, | 17, | 18. |
& que les zéros des deux rangées inférieures des barillets correspondent exactement aux intervalles A, B, il est clair qu’au bout d’une révolution du barillet XIV, XV, le zéro correspondra encore à l’intervalle B : mais que ce sera le chiffre I du barillet 14, 15, qui correspondra dans le même tems à l’intervalle A.
Donc, si l’on écrit sur le barillet XIV, XV les deux rangées suivantes, comme on les voit,
0, | 19, | 18, | 17, | 16, | 15, | 14, | 13, | 12, | 11, | 10, |
19, | 0, | 1, | 2, | 3, | 4, | 5, | 6, | 7, | 8, | 9, |
9, | 8, | 7, | 6, | 5, | 4, | 3, | 2, | 1. |
10, | 11, | 12, | 13, | 14, | 15, | 16, | 17, | 18. |
& sur le barillet 14, 15, les deux rangées suivantes, comme on les voit,
0, | 9, | 8, | 7, | 6, | 5, | 4, | 3, | 2, | 1. |
9, | 0, | 1, | 2, | 3, | 4, | 5, | 6, | 7, | 8. |
& que les zéros des deux rangées inférieures des barillets correspondent en même tems aux intervalles A, B, il est clair que dans ce cas, de même que dans le premier, lorsque le zéro du barillet XIV, XV correspondra, après avoir fait un tour, à l’intervalle B, le barillet 14, 15 présentera à l’ouverture ou espace A, le chiffre 1.
Il en sera toûjours ainsi, quelles que soient les rangées de chiffres que l’on trace sur le barillet XIV, XV, & sur le barillet 14, 15 : dans le premier cas le barillet XIV, XV tournera sur lui-même, & présentera ses douze caracteres à l’intervalle B, quand le barillet 14, 15, n’ayant tourné que d’un vingtieme, présentera à l’intervalle A, le chiffre 1. Dans le second cas, le barillet XIV, XV tournera sur lui-même, & présentera ses vingt caracteres à l’ouverture ou intervalle B, pendant que le barillet 14, 15, n’ayant tourné que d’un dixieme, présentera à l’ouverture ou intervalle A, le chiffre 1. Dans le troisieme cas, le barillet XIV, XV tournera sur lui-même, & aura présenté ses dix caracteres à l’ouverture B, quand le barillet 14, 15, n’ayant tourné que d’un dixieme, présentera à l’ouverture ou intervalle A, le chiffe 1.
Mais au lieu de faire toutes ces suppositions sur deux barillets, je peux les faire sur un grand nombre de barillets, tous assemblés les uns avec les autres, comme on voit ceux de la fig, 4. Rien n’empêche de supposer à côté du barillet 14, 15 un autre barillet placé par rapport à lui, comme il est placé par rapport au barillet XIV, XV, avec les mêmes roues, un sautoir, & tout le reste de l’assemblage. Rien n’empêche que je ne puisse supposer douze chevilles à la roue VIII, IX & les deux rangées
0, | 11, | 10, | 9, | &c. |
11, | 0, | 1, | 2, | &c. |
tracées sur le barillet XIV, XV, vingt chevilles à la roue 8, 9, & les deux rangées
0, | 19, | 18, | 17, | 16, | 15, | &c. |
19, | 0, | 1, | 2, | 3, | 4, | &c. |
tracées sur le barillet 14, 15 ; dix chevilles à la premiere, pareille à la roue 8, 9, & les deux rangées
0, | 9, | 8, | 7, | 6, | &c. |
9, | 0, | 1, | 2, | 3, | &c. |
sur le troisieme ba-