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dailles. Ce bel ouvrage, dont voici la bonne édition, est intitulé : Ezechielis Spanhemii, &c. dissertationes de proestantia & usu numismatum antiquorum, editio nova, tom. I. Lond. 1706, in-fol. volumen alterum, opus posthumum, ex autoris autographo editum, ac numismatum iconibus illustratum, ab Isaaco Verburgio, Amst. 1717, in fol. La premiere édition est de Rome 1664, in-4°. & la deuxieme d’Amsterdam 1671, in-4°.

Il faut ensuite se procurer les ouvrages où les médailles antiques de toutes especes sont gravées & expliquées. Voici quelques-uns des plus nécessaires.

On acquérera la connoissance des médailles greques des villes, dans les livres de Goltzius sur la Sicile & la Grece ; en voici les titres : Huberti Goltzii Sicilia, & magna Groecia, sive historiæ urbium & populorum Siciliæ & magnæ Groecoe, ex antiquis numismatibus restitutæ liber primus, Brugis 1576, in folio. On doit préférer la seconde édition imprimée à Anvers 1618, par les soins de Jacques de Bie, avec les remarques du P. André Schott, jésuite. L’autre livre de Goltzius sur les médailles des villes greques n’a paru que long-tems après sa mort, avec les commentaires de Louis Nugnez, savant Espagnol, Ludovici Nonnii Commentarius in Huberti Goltzii Groeciam, Insulas, & Asiam minorem, Ant. 1620, in-fol.

Nous avons un excellent ouvrage de M. Vaillant sur les médailles des villes greques qui ont été frappées avec des têtes d’empereurs. On y a joint une ample explication des époques, des jeux, des fêtes, des alliances, & de tout ce qui donne de la peine à ceux qui commencent à s’appliquer à cette étude, ce qui est d’un grand secours pour les médailles, dont les légendes ont quelque chose de fruste & de difficile à déchiffrer. La premiere édition est à Paris en 1698. La seconde édition faite en Hollande avec plusieurs augmentations est connue sous ce titre : Numismata imperatorum, Augustarum, & Cæsarum à populis Romanæ ditionis græcè loquentibus, ex omni modulo percussa, &c. editio altera ab ipso autore recognita, septingentis nummis aucta, &c. Amst. 1700, in-folio.

Quoique ce recueil soit fort considérable, le nombre des médailles qui avoient échappé aux recherches de M. Vaillant, est presque aussi grand que celui des médailles décrites dans son ouvrage. On en trouvera 700 nouvelles dans les Numismata Musei Teupoli, &c. Venet. 1736, in-4°. deux volumes ; & plus de 300 dans le livre d’un jésuite allemand, intitulé : Erasmi Froelich soc. Jes. quatuor tentamina in re monetariâ vetere..... editio altera..... Vienn. 1737, in-4°. Il y en a de même plusieurs dans le Tesoro Britanico Nic. Haym. On pourroit joindre celles du cabinet du roi, & d’autres cabinets particuliers, qui fourniroient le moyen d’augmenter du double le recueil de M. Vaillant.

Nous sommes enrichis de quatre ouvrages sur les médailles des familles romaines. 1° De l’ouvrage de Fulvio Ursini, intitulé : Familiæ romanae quæ reperiuntur in antiquis numismatibus, ab urbe conditâ, ad tempora divi Augusti, Rom. 1577, in-fol.Idem..... Carolus Patinus, &c. restituit, recognovit, auxit. Paris 1663, in-fol.Nummi antiqui familiarum romanarum, perpetuis interpretationibus illustrati, per Joan. Vaillant, &c. Amstel. 1703, deux vol. in fol.Thesaurus Morellianus, sive familiarum romanarum numismata omnia, juxta ordinem F. Ursini & Car. Patini disposita, à Cel. antiquart And. Morellio. Accedunt nummi miscellanei urbis Romæ, Hispanici, & Goltziani. Nunc primum edidit, & commentariis perpetuo illustravit, Sigeb. Havercampus, Amstel. 1734, in-fol. deux volumes.

Pour les impériales, il faut nécessairement avoir

un Occo : son livre est intitulé : Imperatorum romanorum numismata, à Pompeio magno, ad Heraclium, ab Adolpho Occone olim congesta, studio Francisci Mediobardi, Mediol. 1683, in-folio. On en a fait une seconde édition à Milan en 1730, par les soins de M. Archelati, avec quelques additions & corrections, qui ne sont pas aussi considérables que le public avoit lieu de l’espérer.

Mais à l’Occo & au Mezzabarba, on ne peut se dispenser d’ajouter, Numismata imperatorum, à Trajano Decio, ad Paloeologos Augustos, studio D. Anselmi Banduri, &c. Paris 1718, in-fol. deux volumes.

Quoique M. Patin, dans son grand ouvrage des impériales, n’ait fait graver que le moyen bronze, il y a cependant beaucoup à apprendre pour tous les métaux & pour toutes les grandeurs, à cause de la ressemblance des types : son livre est intitulé : Imperatorum romanorum numismata, a Julio Cæsare ad Heraclium, per Car. Patinum, Argentinae 1671, in fol. edit. prim. Amstel. 1697, in-fol. edit. sec.

Il convient d’avoir encore sur les médailles impériales les descriptions du cabinet du duc d’Arschot, que Gevarsius a fait imprimer avec des explications, & où l’on trouve presque toutes les médailles ordinaires : il est intitulé : Regum & imperatorum romanorum numismata aurea, argentea, ærea, à Romulo & C. Julio Cæsare usque ad Justinanum, Antuerp. 1654, in-fol. Si l’on veut y joindre Oiselius, ses explications sont encore meilleures : son livre porte pour titre : Jac. Oiselii Thesaurii selectorum numismatum antiquarum cum fig. Amstel. 1677, in-4°.

Il est vrai que les auteurs que nous venons de nommer, n’ont parlé proprement que des médailles de bronze, mais Hemelarius, chanoine d’Anvers, a fait un volume à part sur les médailles d’or : ce volume est intitulé : Imperatorum romanorum numismata aurea, à Julio Cæsare ad Heraclium collecta, & explicata à Joan. Hamelario, Antuerp. 1627, in-4°. cum fig. æneis.

Patin a rassemblé dans son trésor un assez beau recueil de médailles d’argent, quelques médaillons, & quelques grands bronzes : mais on en trouvera un beaucoup plus grand nombre dans M. Vaillant, qui ne s’est pas contenté d’en donner simplement la description, comme il avoit fait pour le bronze, il a encore ajouté à chacune une explication succinte.

Le même auteur, dans les deux volumes qu’il a publiés sur les médailles des colonies, n’a rien omis de ce qu’on pouvoit exiger d’un habile antiquaire ; il en a donné les types & les explications avec un succès admirable, & a fait graver les médailles avec un très-grand soin : cet ouvrage est intitulé : Numismata ærea, imperatorum in coloniis, Paris 1688, in-fol. deux volumes.

M. du Cange, dans les familles byzantines, a fait graver aussi fort exactement tout le bas-empire, & en a facilité l’explication par une savante dissertation qu’il a imprimée à la fin de son glossaire de la basse & moyenne latinité, t. III. Paris 1678, in-fol. Les familles byzantines portant pour titre : Historia Bysantina, duplici commentario illustrata, &c. auctore Car. du Fresne, D. du Cange, Paris 1680, in-folio. Les gravures de ce livre se retrouvent presque toutes dans celui du P. Banduri.

Il importe aussi de connoître quelles sont les médailles rares, afin de les savoir estimer ce qu’elles méritent. Elles ont été autrefois expliquées fort au long par Jean Tristan, sieur de Saint-Amand. Son livre est intitulé, Commentaires historiques ; contenant l’histoire des empereurs, impératrices, césars & tyrans de l’empire romain, illustrés par les inscriptions & énigmes de 13 à 1400 médailles, tant greques que latines, Paris 1644, 3 vol. in-fol. Si les commentaires de Tristan sont très-fautifs, il