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de laquelle tourne le moulin : aux quatre bouts des solles dans la face supérieure, on fait deux mortoises embrevées l’une après l’autre ; on en fait aussi deux, l’une au-dessus de l’autre, dans chaque face de l’attache qui est quarrée ; & dans ces mortoises sont emmortoisés huit liens OC, dont les quatre supérieurs ont 12 piés de long sur 15 à 16 pouces de gros ; & les quatre inférieurs, 9 piés de long sur 12 pouces de gros ; ils tiennent l’attache bien ferme & bien aplomb.

Sur ces liens, juste au-tour de l’attache qui est arrondie à 16 ou 20 pans, est un assemblage quarré de quatre pieces de bois 4, appellée la chaise, de 5 piés de long sur 12 pouces de gros : cet assemblage est à tenons & mortoises doubles ; mais les tenons sortent assez pour y mettre deux grosses chevilles quarrées. La partie supérieure de la chaise est arrondie cylindriquement sur l’épaisseur d’environ 4 ou 5 pouces.

Sur la chaise font posées parallelement les trattes 6, 6, de trois toises de long sur quinze à seize pouces de gros, éloignées l’une de l’autre du diametre de l’attache ; dans les deux trattes sont assemblés d’équerre à tenons & mortoises, les deux couillardes 7, 7, de trois piés de long y compris les tenons, sur quinze à seize pouces de gros : cela fait avec les trattes un quarré qui renferme l’attache.

On pose sur les trattes les huit doubleaux 8, ou solives, chacune de douze piés de long sur sept & huit pouces de gros, qui font le plancher du premier étage ; & sur les doubleaux on y met des planches d’un pouce d’épais, qui font le plancher.

Les quatre poteaux corniers 9, font les quatre poteaux qui sont dans les angles de la cage, & qui en font la hauteur ; ils ont dix-neuf piés & demi de long sur dix à onze pouces de gros ; dans les bouts de ces poteaux, qui sont plus bas que les trattes, s’assemblent trois petites soupentes 10, de quinze piés de long pour les deux, qui font la longueur du moulin, & de douze piés pour celle qui en fait la largeur du côté des ailes ; elles sont garnies chacune de trois potelets, ou entretoises 11, de trois piés de long, assemblés d’un bout dans les soupentes, & de l’autre dans les pannetes, pour ceux qui sont dans la longueur du moulin ; & pour ceux qui sont dans sa largeur, ils sont assemblés dans le dernier doubleau vers les ailes ; tant les soupentes que les potelets, ont trois à quatre pouces de gros.

Il y a une quatrieme soupente e de douze piés de long sur huit à dix pouces de gros, emmortoisée dans les deux poteaux corniers qui sont vers la queue du moulin, & qui sert à la porter, parce qu’elle est posée dessus, & de plus parce qu’il y a un boulon de fer qui est arrêté par une grosse tête qu’il a dans le premier doubleau en allant de derriere en devant, & qui passe au travers de la queue & de sa soupente, & est arrêté par-dessous avec une clavette.

La queue DD a trente-huit piés de long sur quinze pouces de gros par le bout qui est assemblé dans le couillard où elle est attachée ; elle va un peu en diminuant par l’autre bout auquel est attachée une corde avec laquelle on met le moulin au vent.

Des deux côtés de la queue sont les limons E de la montée de la longueur dont il est besoin pour aller depuis le rez-de-chaussée jusque dans le moulin, sur douze pouces de large & cinq d’épais ; ils sont posés de champ, & sont assemblés dans les deux bouts des trattes ; on les taille par dents de dix pouces de hauteur depuis le haut jusqu’en bas, pour y placer les marches, qui ont six piés de long & un pouce d’épais ; vers le milieu de la queue, est un assemblage de charpente F, appellé chevalet, qui sert à entretenir la montée avec la queue ; il est composé de deux bras 14, de huit piés de long sur quatre & six

pouces de gros, appliqués aux deux côtés de la queue d’une entretoise 16, assemblée à tenons & mortoise embrevée dans les bras & posée sur la queue ; elle a de long la largeur de la queue en cet endroit, sur trois & quatre pouces de gros au dessus de l’entretoise ; sur le bout des bras est assemblé le chaperon 17, de deux piés de long sur quatre & six pouces de gros ; dans les bouts inférieurs des bras est assemblé le support 15 de la montée, qui a six prés de long sur quatre & six pouces de gros ; & pour le mieux relier avec les bras, il y a des étriers de fer qui l’embrassent par-dessous, & qui sont attachés sur les bras.

Sur le bout des trattes au haut de la montée, est placé le faux pont, de trois piés & demi de large sur huit piés de long ; les planches qui en font le plancher ont un pouce d’épais, elles portent par un bout sur les tratres, & de l’autre sur une petite sabliere de trois piés quatre pouces environ de longueur sur cinq & six pouces de gros, assemblée dans le poteau cornier, & soutenue par-dessous avec un lien de quatre piés de long sur sept & quatre pouces de gros, emmortoisé dans la sabliere & dans le bout du poteau cornier : dans les bouts des sablieres, tant de celle qui porte le faux pont que de celle qui porte la galerie, est assemblé le poteau d’angle 19 du faux pont, de huit piés de long sur quatre pouces de gros ; dans ce poteau & dans le poteau cornier, est assemblé l’appui 20 du faux pont, de trois piés de long sur quatre & trois pouces de gros ; il y a une petite guette qui est assemblée dans cet appui & dans la petite sabliere qui est dessous ; elle a trois piés quaire pouces de long, sur quatre & trois pouces de gros : Il y a encore à l’entrée du faux pont, un autre poteau égal & parallele au poteau d’angle, avec un appui qui les joint.

Sur les extrémités des doubleaux sont posées les panettes 23, de quinze piés de long sur sept à huit pouces de gros, assemblées à tenons & mortoises embrevées dans les poteaux corniers.

Le pan de bois au pourtour du premier étage, est composé de quatorze guettes 24, de huit piés de long ; de sept poteaux de remplage, y compris ceux d’huisserie de sept piés de long, & du linteau de la porte sur quatre & neuf pouces de gros, tant les uns que les autres : les guettes & les poteaux qui font dans les longues faces du moulin font assemblés dans les panettes & dans les pannes meulieres 41, & celles & ceux qui sont dans la largeur du moulin sont assemblés dans le premier & dernier doubleau, & dans les coliers 40.

Sur le bout de l’attache est posé le sommier 26, de douze piés de long sur vingt-quatre pouces de gros, dans lequel entre sen mamelon : c’est sur le sommier que le moulin tourne, & que porte une partie de sa pesanteur ; c’est ce qui fait qu’on le garnit d’une plaque de cuivre à l’endroit où il pose sur l’attache.

Derriere & parallelement au sommier, à six pouces loin, est placé le faux sommier 27, de douze piés de long sur six à sept pouces de gros ; il est emmortoisé dans deux des poteaux qui sont au pourtour du premier étage ; il soutient les bouts des quatre cartelles 36 de six piés de long, sept pouces de large, & six pouces d’épais, qui soutiennent les meules.

La montée qui va du premier étage au second, est composée de deux limons 39, de neuf piés de long sur quatre & six pouces de gros ; de dix marches faites de planches de deux piés & demi de long sur un pouce d’épais.

Explication des pieces qui sont au second & au dernier étage. Au-dessus du pan de bois du 1r. étage sont assemblés dans les poteaux corniers les deux colliers 40, de douze piés de long, l’un devant, l’autre derriere le mou-