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leur marc. Le premier étant serré pendant que le vin coule (on sait qu’il faut donner entre chaque serre un certain tems au vin pour s’écouler) ; le second se trouvant desserré, on rétablit son marc : ensuite de quoi on le resserre, & le premier se desserre ; on en rétablit encore le marc & on le resserre, & ainsi alternativement. Voyez fig. 1. Pl. premiere.

Détail des bois nécessaires pour la construction d’un pressoir à double coffre, capable de rendre douze pieces de vin rouge pour le moins ; ensemble des ferremens & cousinets de cuivre, & bouquets de pierre pour le porter. Je donne à ces bois la longueur dont ils ont besoin pour les mettre en œuvre, & je désigne chacune des pieces par lettres alphabétiques dans les Pl. savoir, six chantiers PPP (fig. 1. & 2.), chacun de onze piés de longueur, sur quatorze pouces d’une face, & neuf de l’autre, en bois de brin.

Quatre faux chantiers L, chacun de neuf piés de longueur, sur quatorze d’une face, & neuf de l’autre, en bois de brin.

Huit jumelles 13, dont quatre de six piés six pouces de longueur, & les quatre autres 13 8, de douze piés, toutes de sept pouces sur chaque face, en bois de sciage.

Huit contrevents k, chacun de trois piés six pouces de longueur, & de sept pouces sur chaque face, en bois de sciage.

Deux chapeaux mn, chacun de cinq piés huit pouces de longueur, & de sept pouces sur chaque face, en bois de sciage.

Deux autres chapeaux 10 10, de sept piés de longueur, pour relier ensemble deux à deux les longues jumelles qui composent le beffroi, & les fixer aux poutres 12 12, de la charpente du comble du lieu où le pressoir est placé.

Quatre chaînes ts, de neuf piés sept pouces chacune de longueur, sur cinq pouces d’une face, & quatre de l’autre, en bois de brin très-fort.

Je distingue le bois de brin d’avec le bois de sciage. J’entends par bois de brin, le corps d’un arbre bien droit de fil, & sans nœuds autant qu’il est possible, équarri à la hache ; on le choisit de la grosseur qu’on veut qu’il ait après l’équarrissage : & par bois de sciage, un arbre le plus gros qu’on peut trouver, & que par économie on équarrit à la scie, pour en tirer des pieces utiles au même ouvrage, ou pour d’autres, & qui n’a pas besoin d’être de droit fil.

Six brebis r r, fig. 2. & 3. chacune de cinq piés de longueur, sur six pouces de toutes faces, en bois de brin.

Le dossier y, fig. 2. & 3. composé de quatre dosses, chacune de trois piés de longueur, sur neuf pouces six lignes de largeur & trois pouces d’épaisseur, en bois de sciage.

Le mulet q, composé de trois pieces de bois jointes à languette, faisant ensemble trois piés deux pouces de largeur sur six pouces d’épaisseur & trois piés de hauteur, en bois de brin très-roide.

Quatre flasques 14, chacune de dix piés de longueur, sur deux piés huit pouces de largeur & cinq pouces d’épaisseur, en bois de sciage ; mais le plus de fil qu’il sera possible.

Chaque flasque peut être composée de deux pieces sur la largeur, si on n’en peut pas trouver d’assez large en un seul morceau ; mais il faut pour-lors prendre garde de donner plus de largeur à celle d’en haut qu’à celle d’en-bas, parce que la rainure qu’on est obligé de faire en-dedans de ces flasques se trouve directement au milieu dans toute la longueur. Cette rainure sert pour diriger la marche du mulet, & le tenir toujours à même hauteur.

Neuf pieces de maie yyyy, chacune de neuf piés de longueur, sur dix pouces huit lignes de largeur & huit pouces d’épaisseur, en bois de sciage. Elles se-

ront entaillées de trois pouces & demi, ou même de

quatre pouces, pour former le bassin & donner lieu au vin de s’écouler aisément sans passer par-dessus les bords ; le milieu du bassin aura un pouce moins de profondeur que les bords : c’est pourquoi on pourra lever avec la scie à refendre sur chacune de ces maies, une dosse de deux pouces neuf lignes d’épaisseur, le trait de scie déduit, & de sept piés environ de longueur. L’entaille du bassin aura tout-autour environ un pié ou quinze pouces de talut, sur les quatre pouces de profondeur.

Six coins z, de deux piés chacun de longueur, sur six pouces d’épaisseur d’une face, & deux pouces d’autres pour serrer les maies dans les entailles des chantiers.

Le mouton D, fig. 2. & 3. de deux piés quatre pouces de hauteur, sur huit pouces d’épaisseur & deux piés de largeur, en bois de noyer ou d’orme très-dur. On y pratiquera un fond de calotte d’un pouce de profondeur, à l’endroit contre lequel la vis presse. S’il peut y avoir quelque nœud en cet endroit, ce n’en sera que mieux, sinon on appliquera un fond de calotte de fer, qu’on arrêtera avec des vis en bois mises aux quatre extrémités. J’entends par vis en bois, de petites vis de fer qu’on fait entrer dans le bois avec un tourne-vis ; ces vis auront deux pouces de longueur.

Onze coins E E, fig. 2. & 3. autrement dit pousse-culs, de deux piés quatre pouces de hauteur, sur dix-huit pouces de largeur, faisant ensemble cinq piés d’épaisseur, dont neuf de six pouces d’épaisseur, un de quatre pouces, & un autre de deux pouces. Et afin que l’un ne s’écarte pas de l’autre, on les fera à rainure & à languette, comme on le voit en la fig. 2. Planche premiere.

Six pieces de bois ppp, servant d’appui au dossier, de cinq piés de longueur, & de six pouces d’épaisseur sur chaque face, en bois de brin.

Quatre mouleaux 10, fig. 3. servant à la pression supérieure du marc, chacun de trois prés quatre pouces de longueur, sur six pouces d’une face, & quatre pouces six lignes d’autre, en bois de sciage, & à rainure & languette.

Quatre autres mouleaux, chacun de deux piés trois pouces de longueur ; du reste de même que les précédens, & pour le même usage.

Quatre autres mouleaux, de dix-huit pouces de longueur ; du reste de même que les précédens.

Quatre autres mouleaux, chacun de neuf pouces de longueur ; du reste de même que les précédens. On pourra en avoir de plus courts, si on juge en avoir besoin, tels que les suivans.

Quatre autres mouleaux, chacun de six pouces de longueur ; du reste de même que les précédens, & autant pour l’autre coffre.

Douze planches à couteau G G, fig. 3. de trois piés deux pouces de longueur, sur deux pouces d’épaisseur d’un côté & six lignes d’autre, & environ de huit pouces de largeur, à l’exception de deux ou trois auxquelles on ne donnera que quatre à cinq pouces.

Cinq chevrons ×××××, fig. 1. & 3. chacun de trois piés deux pouces de longueur sur chaque face, pour porter le plancher.

Quatre planches de six piés six pouces de longueur, sur neuf pouces six lignes de largeur & un pouce d’épaisseur, de bois de chêne, pour le plancher.

Deux écrous uu, dans toutes les figures, de bois de noyer ou d’orme, de cinq piés de longueur, sur vingt pouces de hauteur & quinze d’épaisseur.

Deux vis de bois de cormier CD d’une seule piece, de dix piés de longueur, de neuf pouces de diametre sur le pas, de onze pouces de diametre pour ce