Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 14.djvu/903

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Le Séjont s’appelloit anciennement Sejontius, & il avoit donné son nom au peuple séjontien, dont la capitale nommée Sejontium, étoit voisine de Caernarvan qui s’est élevé sur ses ruines. (D. J.)

SÉJOUR, s. m. (Gram.) lieu où l’on habite, & quelquefois le tems qu’on y demeure. Mon séjour n’a pas été long. Marli est un séjour enchanteur au printems. J’ai fini mon séjour dans la capitale.

Séjour, (Marine.) c’est le tems qu’un vaisseau demeure dans un port ou dans une rade étrangere. On dit jours de séjour pour les vaisseaux de guerre, & jours de planches pour les vaisseaux marchands.

SEIPOD, s. m. (Poids.) poids de Moscovie dont on se sert particulierement à Archangel. Il contient dix poudes, à raison de quarante livres le poude, poids du pays, qui reviennent à trente-deux livres, poids de marc. (D. J.)

SEIRAM, (Géogr. mod.) ville de Perse, sur les frontieres de Gété, au nord de Sihon, à 99. 25. de longit. & à 44. 45. de latit. (D. J.)

SEIREF, ou SIREF, (Géogr. mod.) ville la plus méridionale de la Perse, près de la mer, & abandonnée depuis que le commerce s’est établi à Kis, île du golfe Persique. Longit. suivant les tables arabiques, 88. latit. septent. 29. (D. J.)

SEIRJAN, (Géog. mod.) ville de Perse dans le royaume de Fars. Long. selon M. Petit de la Croix, 90. 25. latit. 29. 30. (D. J.)

SEISACHTHEIES, s. f. plur. (Antiq. d’Athènes.) Σεισαχθεία, mot qui signifie décharge d’un fardeau, étoit un sacrifice public d’Athènes, en mémoire d’une loi de Solon. Cette loi portoit, que toutes les dettes du pauvre peuple seroient remises au bout d’un certain tems, ou du-moins que l’intérêt en seroit considérablement diminué, & que les créanciers ne pourroient dans la suite saisir leurs débiteurs, comme ils faisoient avant cette ordonnance. Voyez Potter, Archæol. græc. tom. I. p. 430. (D. J.)

SEIVIA, (Hist. mod.) nom d’une secte de bramines ou de prêtres des idolâtres de l’Indostan, qui different des autres en ce qu’ils regardent Ruddiren ou Issuren comme le premier des trois grands dieux de l’Inde ; ils le mettent au-dessus de Rom ou Brama & de Vistnou. Voyez Ram, Vistnou & Ruddiren. Ceux qui font profession de cette secte, se marquent le front avec de la cendre de fiente de vache, brûlée ; & quelques-uns portent le lingam au col, & le font porter à leurs enfans, en l’honneur de leur dieu favori qui est le Priape des Indiens. Voyez Ruddiren.

SEIZAINE, s. f. (terme d’Emballeurs.) autrement FILAGOR, espece de petite corde ou grosse ficelle, dont les Emballeurs se servent pour leurs emballages. Il y en a de la grosse & de la menue. La plus commune est composée de trois fils de chanvre bien cablés ou tortillés ensemble ; elle a la grosseur d’une menue plume à écrire, & sert ordinairement à corder des ballots & paquets, soit de marchandises, de hardes, ou de meubles. (D. J.)

SEIZAINS, s. m. plur. (Draperie.) draps de laine dont la chaîne est composée de seize fois cent fils, c’est-à-dire seize cens fils en tout. (D. J.)

SEIZE, (Arithmétiq.) nombre pair composé d’une dixaine & de six unités, ou de deux fois huit, ou de quatre fois quatre ; ainsi que deux fois multipliées par huit, ou que huit le soit par deux, ou que quatre le soit par soi-même, cela ne produira jamais que seize. En chifre commun ou arabe, seize s’écrit ainsi 16 ; en chifre romain, de cette maniere XVI, & en chiffre françois, de compte, ou de finance, de la sorte xvj. Legendre. (D. J.)

Seize, (les) s. m. plur. (Hist. mod.) nom d’une faction fameuse dans l’histoire de France. Elle se forma à Paris en 1579 pendant la ligue. On les nom-

ma ainsi à cause des seize quartiers de Paris, qu’ils

gouvernoient par leurs intelligences, & à la tête desquels ils avoient mis d’abord seize des plus factieux de leur corps. Les principaux étoient Bussi-le-Clerc, gouverneur de la Bastille, qui avoit été auparavant maître en fait d’armes : la Bruyere, lieutenant particulier : le commissaire Louchard : Emmonot & Monot, procureurs : Oudinet, Passart : & Senaut, commis au greffe du parlement, homme de beaucoup d’esprit, qui développa le premier cette question obscure & dangereuse du pouvoir qu’une nation peut avoir sur son roi. Un bourgeois de Paris, nommé la Rocheblond, commença cette ligue particuliere pour s’opposer aux desseins d’Henri III. qui favorisoit, disoit-on, les Huguenots. Cette faction accrûe & fomentée par ceux que nous avons nommés, & beaucoup d’autres, se joignit à la grande ligue commencée à Péronne. Après la mort des Guises à Blois, elle souffla le feu de la révolte dans Paris contre Henri III. & eut, à ce qu’on croit, bonne part au parricide de ce prince. Également opposée à Henri IV. elle se porta aux plus étranges extrémités contre ceux qu’elle soupçonnoit être ses partisans ; elle affecta même d’être indépendante du duc de Mayenne, & n’oublia rien pour faire transporter la couronne à l’infante Claire Eugénie, fille de Philippe II. roi d’Espagne, ou à ce prince lui-même. Mais quand Paris se fut soumis à son légitime souverain en 1594, cette faction fut entierement dissipée, soit par la retraite des principaux d’entre les seize, soit par la clémence que ce prince témoigna envers les autres.

Seize, (livre in-) terme d’Imprimerie. Les Libraires & Imprimeurs nomment un livre in-seize, celui dont chaque feuille d’impression étant pliée, compose seize feuillets, ou trente-deux pages. (D. J.)

SEIZIÉME, (Arithmétiq.) partie d’un tout divisé en seize parties égales. Lorsqu’il s’agit de fractions ou nombres rompus de quelque tout que ce soit, un seizieme s’écrit, de cette maniere, . On dit aussi trois seiziemes, cinq seiziemes, sept seiziemes ; ce qui se marque ainsi, , , . Le de 20 sols est 1 s. 3 den. qui est une des parties aliquotes de la liv. tournois. Legendre. (D. J.)

SEKIKA, (Hist. nat. Botan.) c’est une espece de saniale étrangere, du Japon, qui ressemble au cotyledon, ou nombril de Vénus. Sa feuille, qu’on prendroit pour celle du cyclamen ou pain de pourceaux, offre une agréable variété de couleurs. Sa tige, haute d’un pié & demi, est garnie de plusieurs fleurs à cinq pétales qui forment l’apparence d’une guêpe volante. Elles sont couleur de vermillon.

SEKISJU, (Géog. mod.) une des huit provinces de l’empire du Japon, dans la contrée montagneuse froide ou du nord. Elle a deux journées de long du nord au sud, & se divise en cinq districts. Le pays de cette province produit abondamment du cannib, & quelque peu de sel. Ses habitans donnent tous les ans à leur daünio ou prince héréditaire, le double de ce qu’on donne dans les autres provinces de cette contrée du nord. (D. J.)

SEKKI-KAN, (Hist. nat. Botan.) c’est un arbrisseau du Japon, d’une brasse de hauteur, dont les feuilles qui enveloppent les rameaux de distance en distance, sont étroites, longues, épaisses, argentées par-dessous, pendantes & sans découpures. Ses fleurs sont incarnates, & ramassées à l’extrémité des rameaux par bouquets, de dix jusqu’à quinze, qui sortent d’une enveloppe commune. Elles sont monopétales, & découpées en sept grandes levres. On en distingue deux autres especes, l’une à fleurs blanches, & l’autre à fleurs rouges.

SEL & SELS, (Chimie & Médecine.) on comprend sous le nom de sel trois especes de substances ; les acides, les alkalis, & les sels neutres ; en réunissant les