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Relations des sephiroths, avec les noms de Dieu, les anges, les planetes, &c.
Dix sephiroths. Dix noms de Dieu. Dix membres de l’homme archétype, ou dix ordres d’archanges. Dix planetes, ou membre de l’homme céleste. Dix membres de l’homme terrestre. Dix commandemens de la loi.
La couronne. Je suis celui qui suis. Haiot hakk-odes, ou les séraphins. Le ciel empyrée. Le cerveau. Tu n’auras point d’autre Dieu.
La sagesse. Jah, l’essence. Orphanim, ou les chérbubins. Le premier mobile. Le poumon. Tu ne feras point d’image taille.
L’intelligence. Jehovah. Avalim, ou les thrônes. Le firmament. Le cœur. Tu ne prendras point le du seigneur en vain.
La magnificence. Dieu créateur. Haschemalin, ou les dominations. Saturne. L’estomac. Tu sanctifieras le jour du repos.
La force. Dieu puissant. Seraphim, ou, les vertus. Jupiter. Le foie. Honore ton pere & ta mere.
La beauté. Dieu fort. Melachim, ou les puissances. Mars. Le fiel. Tu ne tueras point.
La victoire. Dieu des armées. Elohim, ou les Principautés. Le soleil. La rate. Tu ne paillarderas point.
La gloire. Le seigneur des armées. Ben-eoohim, ou les arcanges. Vénus. Les reins. Tu ne déroberas.
Le fondement. Le tout-puissant. Cherubin, ou les anges. Mercure. Les partie nobles de l’homme. Tu ne diras point faux témoignage.
Le royaume. Le seigneur ado-naï. Ischim, ou les ames. La lune. La matrice. Tu ne convoiteras point.

Un savant qui a beaucoup étudié les mysteres de la cabale, croit que les séphiroths ne sont que des nombres qui ont relation aux dix doigts de la main ; d’autres, comme le P. Kircher, croient y trouver le mystere de la Trinité ; mais il est superflu d’y chercher d’autres mysteres que ceux que les cabalistes y trouvent ; il faut leur abandonner leurs mystérieux secrets, & ne pas perdre le tems à vouloir les approfondir. Mori epist. in cabal. tom. II. pag. 53. Kircher, œdip. ægiptiac. Gymnas, hieroglyph. class. 4. c. ix. tom. II. Basnage, hist. des juifs, tom. IV. liv. VI. c. v. n° 7 & 8. & tom. VI. liv. IX. c. xj. Calmet, dictionn. de la bibl. tom. III. pag. 525. & suiv.

SEPHORIS, (Géog. anc.) ville de la tribu de Zabulon, capitale de la Galilée, à dix ou douze milles de Tibériade. Elle porta dans la suite le nom de Diocésarée. Il est singulier que les auteurs sacrés n’en disent mot, & que Josephe en parle très-souvent. Aujourd’hui cette ville est comblée de ruines, & dans le territoire des environs, qui est fertile en pâturage, on n’y voit qu’une vingtaine de pauvres chaumieres. (D. J.)

SEPIA, (Géog. anc.) montagne du Péloponnèse, dans l’Arcadie, à la gauche du mont Géronte, près du lieu nommé Tricrène. On tient, dit Pausanias, liv. VIII. c. xvj. qu’Epythus, fils d’Elatus, mourut sur cette montagne, de la piquure d’un serpent, & qu’il y fut enterré, parce qu’on ne put transporter son corps plus loin. Les Arcadiens disoient que cette montagne engendroit des serpens fort venimeux, mais qu’ils y étoient rares, parce que la montagne étant couverte de neige une bonne partie de l’année, s’ils sortoient de leurs trous, ils périssoient dans la neige, & s’ils se cachoient, la rigueur du froid & le manque de nourriture les faisoient mourir sous ter-

re.

Pausanias ajoute : comme je savois qu’Homere, en parlant des Arcadiens, a fait mention du tombeau d’Epythus, je le considérai avec soin ; c’est un petit tertre, environné d’une balustrade de pierre, qui tourne tout-à-l’entour ; & je crois qu’Homere ne l’a tant vanté, que parce qu’il n’en avoit point vû de plus beau. (D. J.)

SEPIAS, (Géog. anc.) promontoire de la Thessalie, dans la Magnésie, à l’entrée du golfe Pélasgique. Diodore de Sicile, liv. VII. & Ptolomée, l. III. c. xiij. parlent de ce promontoire. (D. J.)

SEPS, s. m. (Hist. nat.) espece de lézard, ou plutôt animal qui tient le milieu entre le serpent & le lézard, parce qu’il ressemble par la forme du corps à un serpent, & qu’il a quatre petites pattes très-peu apparentes. On trouve le seps dans la Toscane ; il est petit, rond, & couvert d’écailles ; il a sur le dos des lignes noires longitudinales & paralleles entre elles ; les oreilles & les yeux sont petits, & la queue est terminée en pointe ; les pattes de devant sont situées fort près de la tête, & celles de derriere contre l’anus ; les écailles ont une figure rhomboïde ; le ventre est d’un blanc mêlé d’un peu de bleu. Cet animal est vivipare ; Columna rapporte qu’il a tiré du corps d’un seps femelle, quinze petits, tout vivans & enveloppés dans une membrane comme les petits de la vipère. Ald. de lacertis, pag. 628.

SEPT, (Arithmétiq.) nombre impair composé de six & un, qui en chifre arabe s’écrit ainsi, 7 ; en chifre romain, de cette maniere, VII ; & en chifre françois de compte, de cette sorte, bij. Le Gendre. (D. J.)

Sept, (Critiq. sacrée.) ce nombre étoit très-cher aux Juifs, qui le regardoient superstitieusement comme un nombre mystérieux, à cause du sabbat qui