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Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 17.djvu/583

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W, s. m. (Gram.) cette lettre n’est pas proprement de l’alphabet françois. C’est la nécessité de conformer notre écriture à celle des étrangers, qui en a donné l’usage. Si l’on eût consulté l’oreille & la prononciation, on l’auroit rendu par ou.

WACHTENDONCK, (Géog. mod.) petite ville des Pays-bas, dans la province de Gueldres, à 2 lieues au midi de la ville de Gueldres ; elle est environnée de marais, qui font toute sa force. Quelques historiens rapportent que c’est devant cette place qu’on s’est servi de bombes pour la premiere fois en 1588. Un incendie brula la meilleure partie de cette ville en 1708, & consuma sa cathédrale. Long. 23. 60. latit. 51. 22. (D. J.)

WACKASA, (Géog. mod.) autrement Siakusju. une des sept provinces de l’empire du Japon, dans le Foxu-Rokkudo, c’est-à-dire la contrée du nord ; cette province a une journée & demie de longueur. Elle est bornée au nord par la mer qui lui fournit abondamment du poisson, des tortues, des coquillages. Elle a quelques mines de fer, & se divise en trois districts. (D. J.)

WADAS ou OUADAS, s. m. (Hist. mod.) peuple sauvage qui habite l’ile de Ceylan, & qui descend des anciens possesseurs du pays, avant qu’il fut conquis par les habitans du continent ; ils ne reconnoissent point de maître, vivent de la chasse, n’habitent que les forêts & le bord des rivieres ; ils sont noirs. Quelques-uns cependant d’entre eu x payent tribut aux rois.

WADD, s. m. (Hist. ancitnne.) nom d’une divinité adorée par quelques tribus d’Arabes idolâtres ; elle avoit la figure d’un homme, & étoit le symbole du ciel.

WAES, île, (Géog. mod.) île de la mer d’Ecosse, & l’une des Orcades, à 5 milles ouest de l’île Fara ; elle est de 4 milles & demi de long, & de 3 milles dans sa plus grande largeur. Un petit isthme la divise en deux parts. Elle a un bon port, & une église paroissiale. (D. J.)

Waes, pays de, (Géog. mod.) contrée des Pays-bas, dans la partie orientale de la Flandre autrichienne, depuis Gand jusqu’à Ysendick, sur la gauche de l’Escaut. Elle abonde en blé, en lin, & en chevaux.

Ce pays est gouverné suivant ses coutumes, par une cour de justice qui a un grand bailli & des échevins, & chaque bourg a ses officiers particuliers. Toute la contrée comprend dix-huit bourgs ou villages, sous la jurisdiction ecclésiastique de l’évêque de Gand. (D. J.)

WAETERLAND ou WATERLAND, (Géograp. mod.) on nomme ainsi cette partie de la Nort-Hollande, qui est vis-à-vis d’Amsterdam, de l’autre côté de l’Ye, qui est baignée par le Zuider-zée, & où sont les villes d’Edam, de Monickendam & de Purmerendt. Le mot Wacterland signifie pays d’eau ; aussi ce pays en est inondé, & souffre souvent des dommages considérables par l’impétuosité de la mer, qui perce quelquefois ses digues, comme cela arriva en 1686 & 1717, le 24 de Décembre. On trouva alors par une supputation générale, imprimée à Amsterdam, qu’il y eût 11 mille 797 habitans noyés, outre des bestiaux presque sans nombre, des maisons, & des terres. (D. J.)

WAGA, s. m. (Hist. nat. Botan. exot.) arbre in-

dien à silique, & toujours verd ; il s’attache aux autres

arbres, & grimpe dessus ; sa fleur est tétrapétale, en étoile ; ses siliques sont longues de 3 pouces, larges de 2, minces, plates, rougeâtres, lorsqu’elles sont séches ; mais leur écorce intérieure est blanche comme la neige. Ses amandes sont unies, stiptiques, ameres, rondes, applaties, couchées transversalement relativement à la gousse, & d’un verd brun. Cet arbre croit dans les bois touffus de Malabar. (D. J.)

WAGE ou CHARIOT, s. m. (Com.) poids dont on se sert à Amiens, qui pese cent soixante-cinq livres de cette ville, revenant à cent quarante-cinq livres, trois onces de Paris, de Strasbourg, de Besançon & d’Amsterdam ; les poids de ces quatre villes étant égaux. Dict. de Commerce.

WAGENINGEN ou WAGUENINGUEN, (Géog. mod.) petite ville des Pays-bas, dans la Gueldre, au quartier d’Arnheim, aux confins de la seigneurie d’Utrecht, sur la rive droite du Rhein, à deux lieues de Nimegue, & à pareille distance d’Arnheim, mais dans un terroir fort ingrat. Cette petite place fut fermée de murailles, & érigée en ville en 1230 par Othon, comte de Gueldre. Long. 23. 22. latit. 51. 37. (D. J.)

WAGRIE, la, (Géog. mod.) en latin Wagria, en allemand, Wageren ; contrée d’Allemagne, dans le duché de Holsteim. Elle est bornée au nord & au levant, par la met Baltique ; au midi, par la Trave ; & au couchant, partie par le Holstein propre, partie par la Stormarie ; c’est l’ancienne demeure des Vandales & des Vénedes. La quantité des rivieres & des ruisseaux qui y coulent, rendent le pays très fertile. On lui donne 8 milles germaniques de longueur, depuis la mer Baltique jusqu’à la Trave, sur 5, 6 ou 7 milles de largeur, d’orient en occident. (D. J.)

WAGRII, (Géogr.) les Wagriens, peuples de la Germanie, connus seulement dans le moyen âge. La plûpart des auteurs, dit M. Spenes, not. germ. med. c. iv. cherchent les Wagrii au-delà de la Trave, dans le pays où le nom de Wagrie s’est conservé jusqu’à présent, & il y a quelque apparence que c’est où on doit les trouver ; mais il est incertain s’ils ont reçu leur nom du pays, ou s’ils lui ont donné le leur. Peut-être ne seroit-on pas mal fondé à chercher les anciens Wagrii au-delà de l’Oder, vers la riviere Wàrta, dont le nom pourroit bien être l’origine de celui des Wagrii, comme il l’a été de ceux des Varini ou Varni, & de ceux des Warnavi ou Warrabi. Du reste, les Wagrii étoient une nation d’entre les Slaves : ils occupoient les terres qui sont au nord de la Trave, & ils en furent chassés par les Teutons. (D. J.)

WAHAL ou WAHL, ou WAEL, (Géog. mod.) on nomme ainsi le bras du Rhein, qui se séparant au fort de Schenck, passe à Bynen, à Nimegue, à Tiel, à Wuyren, & se perd dans la Meuse, au-dessous du château de Loëvenstein, vis-à-vis de Workum.

C’est une chose bien remarquable, que cette branche du Rhein que nous appellons aujourd’hui le Vahal, portoit déja ce nom du tems de Servius. J’en ai la preuve dans le passage, où ce savant commentateur expliquant ces mots de Virgile, Æneid. lib. VIII. v. 727. Rhenusque bicornis, dit : Per alterum quæ interluit Barbaros ; ubi jam Vahal dicitur, & facit insulam Batavorum, édit. de Bâle. 1613. pag. 1327. (D. J.)

WAHLESTATT ou WAHLENSTATT, (Géog.