Page:Diderot - Encyclopedie 1ere edition tome 17.djvu/817

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

La fig. 56. est le même boulon du fleau, composé d’une tête A, tige B, clavette & rondelle C.

Les fig. 57. & 58. sont les gaches du même fleau, dont l’une est à queue à vis garnie d’écroux, & l’autre à patte.

Les tôles de mangeoires, fig. 59. sont des fers applatis fort minces dont on revêtit le dessus des mangeoires des écuries, pour empêcher que les chevaux ne les rongent.

Les anneaux de mangeoires, fig. 60. sont des anneaux de fer A, garnis de leurs crampons à pointe B, que l’on place aux mangeoires des écuries pour y attacher les longes des chevaux.

Les cramaillieres des portes cocheres, fig. 61. faites pour contribuer avec les crochets, fig. 62. à la sureté des portes, sont des barres de fer plat à pattes par chaque bout A & B, pour être arrêtées, composées au milieu de deux C, couvertes d’une petite barre arrondie D, servant d’arrêt par où l’on tient la porte plus ou moins fermée, selon qu’on le juge à propos.

Les crochets des mêmes portes, fig. 62. sont des barres de fer quarrées, arrondies d’un côté en A, en forme d’anneau garni de piton à pointe, à vis en bois ou à écroux, & à crochet par l’autre B, garni aussi de piton, en entrant dans les deux C des cramaillées, fig. 61.

Les pentures, fig. 63. Pl. VI. à l’usage des portes communes, sont des barres de fer plat, dont un bout A porte un œil dans lequel entre le mamelon d’un des gonds, fig. 52. & 53. & l’autre B une queue d’aronde ou un talon comme celui B de la figure suivante, percées sur leur longueur de trous pour les attacher sur les portes avec des clous & clous rivés.

Les pentures à charniere, fig. 64. à l’usage des fermetures de boutique, ne different des précédentes que par leurs charnieres AA, qui servent à les plier en plusieurs morceaux, & par-là devenir moins embarrassantes.

Les gonds se font de différentes façons ; les uns sont à repos, à patte, fig. 65. en plâtre, fig. 66. ou en bois ; les autres sont sans repos, à patte en plâtre, fig. 67. ou en bois, fig. 68. Un gond est à repos lorsque le collet de son mamelon A, fig. 65. & 66. porte un épaulement sur lequel repose l’œil de la penture, fig. 63. qui lui en a fait donner le nom, & sans repos comme ceux A, fig. 67 & 68. Il est à patte lorsque le côté B, fig. 65. est applati en forme de patte percée de trous pour l’attacher ; en plâtre, lorsque le bout B, fig. 66. & 67. porte un scellement ; & en bois, fig. 68. lorsque le même bout B porte une pointe.

Les portes des bouches de four, fig. 69. faites pour fermer la bouche des fours, ne sont autre chose qu’une ou plusieurs tôles rivées ensemble selon leur grandeur, bordées quelquefois d’un chassis de fer plat, pour plus de solidité, garnies de pentures AA, loquet B, & son crampon C.

Les chaines à puits, fig. 70. faites pour leur tenir lieu de corde, sont composées de mailles liées ensemble les unes dans les autres.

Le gaches, fig. 71. & 72. faites pour contribuer avec les serrures à tenir les portes fermées, sont des portions de fer plat, coudé en deux endroits AA, à scellement ou à pointe par chaque bout BB.

Des légers ouvrages. Les légers ouvrages sont les rapointis, clous de charrettes, chevilles, clous neufs de plusieurs longueurs, clous à latte, broquettes, clous d’épingles, &c. on y ajoute encore les broches, pattes, agraffes, crochets de différente façon, dont les uns se vendent au poids, & les autres au compte.

Les rapointis, 73. 74. & 75. servent à contenir les plâtres dans les corniches, plinthes, ornemens & autres saillies dans les bâtimens, ce sont des petits

morceaux de fer de toute sorte de formes, rebutés, appellés proprement ferraille, auxquels on fait une pointe.

Les clous de charrette, fig. 76. appellés ainsi parce qu’ils ont servi aux bandes des roues des charrettes, servent dans les bâtimens à attacher les gros fers, comme tirans, plates-bandes, bandes de tremies, étriers, &c.

Les chevilles, fig. 77. & 78. sont des especes de forts clous à tête, ordinairement depuis 3 pouces jusqu’à 15 & 18 lignes de longueur, dont se servent les Charpentiers, pour arrêter leurs assemblages ; les premieres sont faites pour rester à demeure ; les autres sont pour monter en place les ouvrages de charpente, & les retenir jusqu’à ce qu’ils soient posés à demeure.

Les clous, fig. 79. 80. & 81. sont de deux sortes ; les uns que l’on nomme clous neufs ou de bateau, parce qu’on les emploie aux bateaux, sont ordinairement des forts clous de fer commun, d’environ 2 à 3 pouces de longueur, que les Maçons emploient dans les cloisons d’huisserie, dans les corniches & autres saillies revêtues en plâtre ; les autres que l’on nomme clous doux, parce qu’ils sont en fer doux, sont des clous deliés, depuis 1 pouce jusqu’à 5 & 6 pouces de longueur, que l’on distingue par clous de 2, clous de 4, de 6, de 8, de 10, de 12, &c. dont les premiers se nomment plus communement clous à latte, parce qu’ils servent aux Maçons à clouer les lattes dans les bâtimens.

Les broquettes, fig. 82. & 83. sont aussi des petits clous dont la tête est arrondie en forme de calotte ; il en est de deux sortes, l’une que l’on nomme à l’angloise, fig. 82. porte environ 12 à 15 lignes de longueur, & l’autre que l’on nomme commune, parce que le fer en est commun, porte environ 8 à 9 lignes de longueur.

Les clous rivés, fig. 84. sont des especes de clous ronds, à tête ronde & sans pointe, d’environ 2 pouces à 2 pouces & demi de longueur, qui servent à river par le petit bout des pentures, plates-bandes, charnieres & autres choses que l’on veut arrêter solidement.

Les clous à briquets, fig. 85. sont des clous semblables aux précédens, mais plus petits & deliés, servant aux mêmes usages, & sur-tout pour des briquets, fig. 11. Pl. XXII. dont ils tirent leur nom.

Les clous d’épingles, fig. 86. sont des petits clous de fil de fer, à tête ronde ou plate, de toutes sortes de longueurs jusqu’à 2 pouces, & d’une grosseur proportionnée, qui servent aux Menuisiers pour attacher les moulures, sculptures & autres choses semblables, aux lambris des appartemens.

Les pointes, fig. 87. sont des petits clous sans tête, depuis environ un pouce jusqu’à 2 pouces de longueur, qui servent à retenir les fiches en place.

Les broches, fig. 88. Pl. VI à l’usage des Menuisiers pour attacher les lambris, sont des pointes de fer arrondies & sans tête, depuis environ 2 jusqu’à 7 & 8 pouces de longueur.

Les pattes en plâtre sont de deux sortes ; les unes, fig. 89 sont droites, & les autres, fig. 90. sont coudées, selon la place qu’elles doivent occuper : les unes & les autres portent depuis 3 jusqu’à 8 & 9 pouces de longueur, & sont à queue d’aronde par un bout A, percées de deux trous pour les attacher, & à scellement par l’autre B.

Les pattes en bois, fig. 91. & 92. ne different des précédentes que par leurs pointes qu’elles ont au-lieu de scellement.

Les pattes à lambris, fig. 93, faites pour arrêter les lambris, sont semblables aux précédentes, mais beaucoup plus petites, & n’ont qu’un trou à leur tête A.