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E. au plus près bas-bord, chaque vaisseau doit tenir à l’E. N. E, celui qui est à stribord de lui, & qui doit être devant lui lorsqu’on sera en ligne l’amure à bas-bord, & à la même distance qu’il étoit dans la ligne AB. Le quarré peut être utile pour ce mouvement. Il faut que le vaisseau qui est au milieu du quarré, & qui parcourt la ligne IE, qui est l’O. N. O. tienne les vaisseaux qui sont à stribord de lui par la ligne IC, & ceux qui sont à bas-bord par la ligne IA, la diagonale AC étant supposée E. N. E. & O. S. O. en observant ces circonstances, toute l’armée sera E. N. E. & O. S. O. & arrivera toute en même tems dans la ligne FE, chacun au point marqué ; & dans la ligne DC, où l’on suppose que le général fait signe de virer : pour lors toute l’armée se trouvera en ligne au plus près du vent, l’amure à bas-bord, telle que vous la voyez en DC.

Dans l’ordre de marche au plus près du vent sur une ligne, pour revirer vent arriere & prendre lof pour lof, un pavillon rouge au bout de la vergue d’artimon, & un pavillon blanc sous les barres du perroquet d’artimon.

Pour faire tenir tous les vaisseaux dans l’ordre où ils se trouvent après avoir reviré, un pavillon de Malte au bâton de pavillon du petit mât d’hune.

Lorsque l’armée a pris lof pour lof, la manœuvre est la même que celle dont on vient de parler, quand elle a donné vent devant. Dans l’ordre de marche au plus près du vent sur une ligne, pour avertir tous les vaisseaux de revirer en même tems, un pavillon au bâton de pavillon du petit mât d’hune.

Pour faire donner vent devant à tous les vaisseaux, en même tems un pavillon bleu au même endroit, & ôter le pavillon de Malte.

Pour faire courir tous les vaisseaux dans l’ordre où ils se trouvent après avoir reviré, un pavillon de Malte au bâton de pavillon du petit mât d’hune, & ôter le pavillon bleu.

Pour faire revirer tous les vaisseaux en même tems, un pavillon bleu au même endroit, & ôter le pavillon de Malte.

Ordre de marche sur trois colonnes. Pour mettre l’armée dans l’ordre de marche sur trois colonnes au plus près du vent, un pavillon blanc à croix bleue au bout de la vergue d’artimon, fig. 9.

L’armée marchant au plus près sur trois colonnes, les commandans seront à la tête, & les vaisseaux se serreront jusqu’à deux tiers de cable, si le tems le permet. Les commandans, qui sont les vaisseaux ACE, doivent se tenir, les uns à l’égard des autres, sur la perpendiculaire de la ligne du plus près qu’ils courent : comme l’armée a le cap à l’E. N. E. d’un vent de nord, les lignes AC, CE, doivent être N. N. O. & S. S. E. si l’armée couroit l’O. N. O. l’amure à stribord, ces lignes seroient N. N. E. & S. S. O.… ainsi des autres rhumbs de vent où l’on peut courir. Chaque navire des trois colonnes se tiendra au même air de vent.

Pour déterminer la distance d’une colonne à l’autre, le vaisseau A, qui est à la tête de la colonne sous le vent, doit avoir le vaisseau D, qui est à la queue de la colonne du milieu, sur la perpendiculaire de la ligne du vent ; & il en est de même du vaisseau C, qui est à la tête de la colonne du milieu, qui doit aussi avoir le vaisseau F de la queue de la colonne du vent, sur la perpendiculaire du vent, c’est-à-dire que si le vent est au nord, les lignes AD, CF, doivent être est & oüest, supposé que les deux colonnes de vent serrent la file, & gardent les distances ordonnées, ce qui est de conséquence dans ce mouvement.

On doit observer toutes ces circonstances qui paroîtront absolument nécessaires, lorsqu’il faudra re-

virer par la contre-marche ; chaque navire voit par

le quarré, s’il est dans son poste, c’est-à-dire s’il a les vaisseaux de sa colonne par la ligne IE ; les vaisseaux qui doivent être par son travers dans les autres colonnes, doivent lui répondre par la ligne GH, & les têtes doivent avoir les queues des colonnes par la ligne RL, l’armée marchant l’amure à-bas-bord ; mais si elle est amurée stribord, ce doit être la ligne PQ, fig. 4.

Ordre de marche par trois colonnes au plus près du vent. Pour revirer par la contre-marche, un pavillon mi-parti blanc & rouge au bâton du petit mât d’hune, fig. 10.

Le vaisseau A de la colonne AB, qui est sous le vent, revirera le premier, & tous ceux de la même colonne revireront successivement dans ses eaux au point A ; les deux autres colonnes continueront leur bordée jusqu’à ce que la tête C de la colonne du milieu se trouve au point G, c’est-à-dire jusqu’à ce que le vaisseau A lui reste par l’air de vent perpendiculaire à celui sur lequel ledit vaisseau A court, qui faisant l’O. N. N. l’amure à stribord, il doit lui rester au S. S. O. qui sera la ligne GH ; car en même tems que le navire C parcourt la ligne CG, le vaisseau A arrive au point H ; alors le vaisseau C, donne vent devant, & le reste de la colonne CD vient pareillement revirer au point G ; pendant ce tems là, la colonne du vent EF court toûjours l’amure à-bas-bord, jusqu’à ce que la tête E arrive au point I, & voye les deux vaisseaux C & A l’un par l’autre dans les points LK, c’est-à-dire lorsqu’ils lui restent au S. S. O. qui est l’air de vent perpendiculaire à celui sur lequel ils courent, qui est la ligne IK ; ces trois têtes doivent arriver en même tems aux points ILK ; ces lignes AK, CG, plus GL & EI étant égales.

En observant ces mouvemens avec exactitude, les commandans se trouvent de front après avoir reviré, aussi-bien que tous les navires de chaque colonne, & l’armée se trouvera sur les colonnes KM, LN, IO, dans le même ordre qu’auparavant.

Il paroît par la figure, que la colonne de dessous le vent coupe les deux du vent ; mais si on examine cette marche, on trouvera dans l’exécution que la chose n’arrive pas, parce qu’en même tems que le vaisseau A parcourt AH, le navire D arrive au point T ; & pendant que le même vaisseau A parcourt HS, qui est ou qui doit être la jonction des deux colonnes, le navire D arrive en S en même tems que le navire A ; ainsi pour que le vaisseau A passe de l’arriere du vaisseau D, à une distance raisonnable, il faut qu’il ménage sa voilure, & que le vaisseau D serre sa file.

A l’égard de la colonne du vent, avant que celle de dessous le vent l’ait jointe, le navire F est au point I où il doit revirer ; comme la distance de la colonne du milieu à celle du vent est la même, elle ne la coupera pas plus qu’elle n’a été coupée par celle de dessous le vent ; mais pour bien exécuter ce mouvement, il faut que les vaisseaux de chaque colonne serrent leur file à la distance ordonnée.

Pour savoir par le quarré (fig. 4.) quand les têtes des deux colonnes du vent doivent revirer, ce doit être aussi-tôt que le vaisseau C a le vaisseau A par la ligne IC du quarré.

Ordre de marche sur trois colonnes au plus près du vent. Pour avertir les vaisseaux des trois colonnes de revirer en même tems sans faire la contre-marche, un pavillon de Malte au bâton de pavillon du petit mât d’hune.

Pour faire donner vent à tous les vaisseaux en même tems, un pavillon bleu au même endroit, & ôter le pavillon de Malte, fig. 11.

Pour faire courir tous les vaisseaux dans l’ordre où ils se trouvent après avoir reviré, un pavillon