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pris par des pirates, qui le menerent à Alger, où on le fit servir comme forçat. Fallope paya généreusement sa rançon, & le tira d’esclavage. Il se rendit à Padoue pour remercier son bienfaiteur, s’y établit & y mourut professeur de Botanique en 1689, extrémement âgé. Ses commentaires sur les trois chapitres de Pline de Papyro, sont un excellent ouvrage.

Sandius (Christophle) né à Konigsberg, & mort à Amsterdam en 1680, à l’âge de trente six ans, est auteur de la bibliotheque des Antitrinitaires, sagement rédigée dans l’ordre chronologique, seule bonne méthode. Il est encore connu par son Nucleus historiæ ecclesiasticæ, matiere qu’il possedoit à merveille ; ses remarques sur les historiens latins de Vossius, sont une preuve de son savoir dans la littérature. (D. J.)

KONIGSDALLER, s. m. (Commerce.) monnoie de plusieurs endroits de l’Allemagne. Elle vaut 50 s. du pays, ou 3 liv. 6 s. 8 d. de France.

KONIGS-ECK, (Géog.) château, bourg & comté d’Allemagne en Suabe, entre Uberlingen & Buchan. Long. 27. 5. lat. 47. 53. (D. J.)

KONIGSFELD ; ou KUNIGSFELDEN, (Géog.) bailliage de Suisse, dépendant du canton de Berne, à une demi lieue de Brouk. C’étoit autrefois un riche monastere, possedé par des religieux de saint François, & des religieuses de sainte Claire ; qui demeuroient fraternellement ensemble sous un même couvert, mais dans des appartemens différens. Les Bernois en ont fait un petit & riche bailliage. Voyez l’Histoire de la réformation de la Suisse. (D. J.)

KONIESGRATZ, (Géog.) ville de Boheme, avec un évêché suffragant de Prague, sur l’Elbe, à 14 lieues S. O. de Glatz, 25. E. de Prague, 46. N. O. de Vienne. Long. 33. 50. lat. 50. 10. (D. J.)

KONIGSHOFEN, (Géog.) c’est-à-dire, la cour du roi ; petite ville d’Allemagne en Franconie, dans l’evêché de Wurtzbourg. Elle est à 6 lieues S. O. de Wurtzbourg. Long. 27. 18. lat. 49. 38.

Cette ville est la patrie de Gaspard Schot, né en 1608 ; il entra dans la société des Jésuites ; s’attacha aux études de mathématiques, publia plusieurs ouvrages en ce genre, & s’y dévoua jusqu’à sa mort arrivée en 1666. (D. J.)

KONIGSLUTTER, Lutera regia, (Géog.) petite ville d’Allemagne, avec une célebre abbaye, dans le pays de Brunswick-Wolfenbutel ; c’est l’abbaye qui donne son nom à la ville, & elle tient elle-même le sien, du ruisseau nommé Lutter, qui a sa source au-dessus, dans une roche, au pié de la montagne. Long. 28. 6. lat. 52. 2. (D. J.)

KONIGSTEIN, (Géog.) petite ville dans l’électorat de Saxe, avec un fort regardé comme imprenable. Elle est sur l’Elbe, à 4 lieues S. O. de Pirn en Misnie. Long. 31. 36. lat. 50. 56. (D. J.)

KONITZ, (Géog.) ville de Pologne, dans la Prusse-Royale, sur le torrent de Broo, à 6 lieues N. O. de Culin, 20. S. O. de Dantzick. Long. 36. 15. lat. 33. 36. (D. J.)

KONNARUS, s. m. (Hist. nat. Bot.) nom donné dans Athenée, à une plante d’Arabie, qui, suivant sa description, est la même chose que le saduc des Arabes modernes, dont le fruit s’appelle nabac ou nabech. On croit que c’est le lotus de Dioscoride. Voyez Lotus.

KONQUER, s. m. (Hist. mod.) c’est ainsi que l’on nomme le chef de chaque nation des Hottentots. Cette dignité est héréditaire ; celui qui en jouit, porte une couronne de cuivre ; il commande dans les guerres, négocie la paix, & préside aux assemblées de la nation, au milieu des capitaines qui sont sous lui. Il n’y a aucun revenu attaché à sa place, ni aucune distinction personnelle. En prenant pos-

session de son emploi, il s’engage de ne rien entreprendre

contre les privileges des capitaines & du peuple.

KOOKI, s. m. (Hist. nat. Botan.) c’est un arbre épineux du Japon, dont les feuilles sont en très grand nombre, ovales & longues d’un pouce, sans aucune découpure ; ses fleurs qui naissent une ou deux sur chaque pédicule, sont de couleur purpurine, à cinq pétales, & ressemblent à la fleur d’hyacinthe. On se sert en médecine de ses baies & de ses semences, aussi bien que de ses feuilles, dont l’infusion se boit en maniere de thé.

KOP, s. m. (Commerce.) c’est la plus petite mesure dont les détailleurs se servent à Amsterdam pour la vente des grains. 8 kops font un vierdevat, 4 vierdevats font un schepel, 4 schepels un mudde, & 27 muddes un lart. Voyez Lart, Mudde, Schepel, Vierdevat. Dictionn. de commerce.

KOPEIK, s. m. (Commerce.) petite monnoie de Russie, dont 100 sont un rouble, ce qui revient par conséquent à un sol argent de France.

KOPERSBERG, (Géog.) montagne de Suede dans la Dalécarlie, aux confins de la Gestricie. Elle renferme les plus riches mines de cuivre du royaume, d’où lui vient son nom par excellence, qui signifie montagne de cuivre, nom commun à la montagne & à la petite ville qui est voisine, quoique la ville soit plus particulierement appellée Fahlun.

Olaus Nauclerus a fait une description complete des mines de cuivre de cette montagne, dans une dissertation rare, intitulée de magnâ Fodinâ Cuprimontanâ, où il nomme cette mine la huitieme merveille du monde.

Indépendamment de la grande mine cuivreuse de cette montagne, il y en a plusieurs moyennes & plusieurs petites ; les unes où l’on travaille toujours, & d’autres que l’on a abandonnées, ou qu’on reprend après les avoir long-tems délaissées.

On a fait dans cette montagne, pour l’exploitation de ces mines, plusieurs ouvertures ou especes de puits qui servent la plupart à tirer la matiere. Pour cet effet, on a creusé la terre en perçant la roche. Les Suédois appellent ces puits ou fosses schachtes ; & ils leur ont donné des noms de rois de Suede, ou de personnes illustres qui présidoient au collége métallique, en mémoire des soins & des dépenses qu’elles ont faites généreusement.

Ces puits sont plus ou moins profonds ; le puits dit de Charles XI. a 567 piés de profondeur ; celui de la Régence 567 ; celui de Vrede 466 ; celui de Charles XII 444 ; celui de Gustave 423, &c. Ces puits sont très-obscurs & pleins de vapeurs ; tout homme qui n’y est pas accoutumé, n’y sauroit entrer sans éprouver des vertiges. Au bord de ces puits, il y a des engins que deux, trois ou quatre chevaux font tourner, & qui par le moyen de cables de chanvre, élevent dans des corbeilles, ou dans des tonneaux, la matiere que l’on tire de la mine.

Outre ces engins, il y a d’autres machines nommées opfordrings wark, que l’eau fait tourner. Les Suédois les appellent spcel & spelhuns ; ce sont de grands réservoirs d’eau sur la terre, bâtis de bois, ils reçoivent l’eau qui tombe des hauteurs voisines ou qui y est rassemblée par des tuyaux, & la versent sur des roues d’environ cent piés de circonférence, sur l’aissieu desquelles se roulent des cordes de cuir. Ces roues élevent les métaux, la terre, & les pierres des mines dans des corbeilles ou dans des caisses.

Auprès de chacune de ces machines, il y a deux logemens ; l’un pour celui qui la gouverne, spellyarens ; & l’autre pour l’écrivain qui tient compte des corbeilles que l’on en tire.

Ces machines ingénieuses ont été inventées par