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faites avec le marteau, fig. 61, pour les rompre.

Les fig. 56 & 58 sont les mêmes mails vûs du côté de l’œil.

La fig. 59 est un instrument appellé tire-terre, fait à-peu-près comme une pioche, dont le manche differe, comme celui des esses, fig. 52 & 53. Il sert à tirer la terre que l’on a souchevée avec ces mêmes esses entre les lits des pierres ; ce qui lui a donné le nom.

La fig. 60 est le même tire-terre vû du côté de l’œil.

Les fig. 62 & 63 sont deux coins de fer, depuis vingt lignes jusqu’à trois pouces de grosseur, & depuis neuf pouces jusqu’à un pié de long, amincis par un bout pour placer dans des filieres ou entailles faites dans les pierres pour les séparer.

La fig. 64 est un cric composé d’une barre de fer plat, enfermé dans l’intérieur d’un morceau de bois, ayant des dents sur sa longueur, & mû en montant & en descendant, par un pignon arrêté à demeure sur la manivelle A ; ce qui fait qu’en tournant cette manivelle, & qu’en posant le croc B du cric sous un fardeau, on peut l’élever à la hauteur que l’on juge à propos.

La fig. 65 est une espece de plateau appellé baquet, suspendu sur des cordages A, & ensuite à l’esse B, qui répond au treuil du singe, fig. 26, qui sert à monter les moilons que l’on arrange dessus.

Des outils dont se servent les maçons & tailleurs de pierre dans les bâtimens. La fig. 66 est une regle de bois plate, de six piés de long, qui sert aux maçons pour tirer des lignes sur des planchers, murs, &c. Il s’en trouve de cette espece jusqu’à douze piés de long.

La fig. 67 est aussi une regle de bois de six piés de long, mais quarrée, qui se place dans les embrasures[1] des portes & croisées, pour en former la feuilleure.

La fig. 68 est une regle de bois de quatre piés de long, quarrée comme la derniere, & servant aux mêmes usages. Ces trois especes de regles se posent souvent & indifféremment à des surfaces sur lesquelles on pose les deux piés A du niveau, fig. 75, afin d’embrasser un plus long espace, & par là prendre un niveau plus juste.

La fig. 69 est une équerre de fer mince, depuis dix-huit pouces jusqu’à trois piés de longueur chaque branche, à l’usage des tailleurs de pierre.

La fig. 70 est un instrument de bois appellé fausse-équerre, sauterelle ou beuveau droit, fait pour prendre des ouvertures d’angle.

La fig. 71 est un instrument aussi de bois, appellé beuveau concave, fait pour prendre des angles mixtes.

La fig. 72 est encore un instrument appellé beuveau convexe, fait aussi pour prendre des angles mixtes. Ces trois instrumens se font depuis un pié jusqu’à deux piés de longueur chaque branche, & la longueur à proportion. Ils peuvent s’ouvrir & se fermer tout-à-fait par le moyen des charnieres A & des doubles branches B.

La fig. 73 est une fausse-équerre ou grand compas, qui sert à prendre des ouvertures d’angles & des espaces, & que les appareilleurs portent souvent avec eux pour appareiller les pierres.

La fig. 74 est un petit compas à l’usage des tailleurs de pierre.

La fig. 75 est un instrument appellé niveau, qui avec le secours d’une grande regle, pour opérer

plus juste, sert à poser les pierres de niveau, à mesure que les murs s’élevent.

La fig. 76 est aussi un niveau, mais d’une autre espece.

La fig. 77 est une regle d’appareilleur, ordinairement de quatre piés de long, sur laquelle les piés & les pouces sont marqués, & que les appareilleurs portent toujours avec eux dans les bâtimens.

La fig. 78 est un coin de fer d’environ deux ou trois pouces de grosseur, & depuis huit jusqu’à douze pouces de long, pour fendre les pierres, & les débiter.

La fig. 79 est une masse de fer appellée grosse masse, d’environ deux à trois pouces de grosseur, sur dix à quatorze pouces de long, & qui avec le secours du coin, comme nous l’avons vû ci devant, sert à fendre & débiter les pierres.

La fig. 80 est le même mail vû du côté de l’œil.

La fig. 81 est une autre masse de fer plus petite que la précédente, appellée petite masse, d’environ dix-huit lignes ou deux pouces de grosseur, sur six à huit pouces de long, qui avec la pointe ou poinçon, fig. 110, sert à faire des trous dans la pierre.

La fig. 82 est la même masse vûe du côté de l’œil.

La fig. 83 & 85 sont des marteaux appellés têtus, à l’usage des tailleurs de pierre, lorsqu’ils ont des masses de pierre à rompre. Ces especes de marteaux ont depuis deux jusqu’à trois pouces de gros, & depuis neuf pouces jusqu’à un pié de long, & les deux bouts en sont creusés en forme d’un V.

Les fig. 84 & 86 sont les mêmes têtus vûs du côté de l’œil.

La fig. 87 est aussi un têtu, mais plus petit & plus long, & dont un côté est fait en pointe, à l’usage des maçons pour démolir.

La fig. 88 est le même vu du côté de l’œil.

La fig. 89 est un marteau à deux pointes, dont se servent les tailleurs de pierre pour dégrossir les pierres dures, les piquer & les rustiquer.

La fig. 90 est le même marteau vu du côté de l’œil.

La fig. 91 est un marteau à pointe du côté A, servant aux mêmes usages que le précédent, & de l’autre B, aminci en forme de coin, avec un tranchant taillé de dents qu’on appelle bretelures ; ce côté sert pour brételer les pierres dures ou tendres lorsqu’elles ont été dégrossies avec la pointe A du même marteau, ou celle A du marteau fig. 95.

La fig. 92 est le même vu du côté de l’œil.

La fig. 93 est un marteau dont le côté brételé B sert aux mêmes usages que le précédent, & l’autre côté appellé hache, sert pour hacher les pierres & les finir lorsqu’elles ont été brételées. Ce côté A est fait comme le côté B, excepté qu’il n’y a point de brételures.

La fig. 94 est le même vu du côté de l’œil.

La fig. 95 est un marteau dont le côté B sans brételure est appellé hache ; & l’autre aussi appellé hache, mais plus petite, est fait pour dégrossir les pierres tendres.

La fig. 96 est le même vu du côté de l’œil.

La fig. 97 est un marteau dont les deux côtés sont faits pour tailler & dégrossir la pierre tendre.

La fig. 98 est le même vu du côté de l’œil.

La fig. 99 est un ciseau large, mince & aciéré par un bout, qui, avec le secours du maillet, fig. 111, sert à tailler les pierres & à les équarrir.

La fig. 100 est un marteau à l’usage des maçons, dont un côté est quarré & l’autre est fait en hache, pour démolir les cloisons ou murs faits en plâtre.

La fig. 101 est le même vu du côté de l’œil.

La fig. 102 est un marteau à deux pointes aussi à l’usage des maçons, pour démolir toutes especes de murs en plâtre, moilon ou pierre.

La fig. 103 est le même vu du côté de l’œil.

    turellement entre les pierres dans les carrieres.

  1. Une embrasure est l’intervalle d’une porte ou d’une croisée, entre la superficie extérieure du mur & la superficie intérieure.