Page:Diehl - Histoire de l’Empire Byzantin, 1920.djvu/15

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chrétienne qu’à l’Athènes de Périclès et de Phidias.

C’est par tout cela, par ce qu’elle fit dans le passé autant que par ce qu’elle a préparé pour l’avenir, que Byzance mérite encore l’attention et l’intérêt. Si lointaine que semble son histoire, si mal connue qu’elle soit de beaucoup de gens, ce n’est point une histoire morte et digne d’oubli. Ducange le savait bien lorsque, au milieu du XVIe siècle, par ses éditions des historiens byzantins, par les savants commentaires dont il les accompagnait, par tant de travaux admirables, il posait les bases de l’histoire scientifique de Byzance et ouvrait, dans ce domaine encore inexploré, de larges et lumineuses percées. Depuis cinquante ans, au pays de Ducange, la tradition s’est renouée des études dont il fut le fondateur ; et sans méconnaître ce qui s’est fait ailleurs, en Russie et en Grèce, en Angleterre et en Allemagne, peut-être pourtant est-il permis de dire que, si les recherches d’histoire byzantine ont reconquis droit de cité dans le monde scientifique, c’est à la France qu’elles le doivent essentiellement.

On m’a demandé, avec une obligeante insistance, d’écrire un livre — qui, chez nous, manquait