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Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/106

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Dans son jeune regard l'ancien azur, hélas !
Chaque jour, ravivant ta large cicatrice,
Tu cherches sur sa lèvre un écho d'autrefois,
Tu tressailles d'entendre, hélas ! Une autre voix !

Hélas ! Ceux qui sont nés sous de sombres auspices
Ne se rendront jamais les étoiles propices !
Et pour toi l'avenir a de plus durs arrêts ;
Et tu la fermeras, ta bouche palpitante
Dans la longue prière et l'inféconde attente !
Car il était écrit que tu ne vieillirais,
Père aux espoirs frustrés, aux caresses déçues,
Que pour le choc plus fort des célestes massues !

Il grandit ; et voilà que déjà dans ses jeux
S'allume en son oeil fixe un éclair courageux ;
Que sa fierté s'essaie à des accents plus mâles ;
Et, tout à coup, plus prompt que la flèche qui part,
Le reflet d'un visage, un jour, de part en part,
A traversé ta moelle et figé tes chairs pâles,
Frémissantes, après, d'avoir bien entendu
Le son d'une autre voix dont le souffle est perdu !

Tu pâlis, tu frémis par instinct ; tout ton être,
Au bord d'un précipice insondable, peut-être
A tremblé d'accueillir l'affreux pressentiment ;
Mais pour chasser bien loin cette pensée obscure,
Basse comme un affront fait à la sépulture
D'un ami pour jamais sans voix, fébrilement,