Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/117

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Son nom ? — Tu veux savoir s’il fut illustre ou non ?
Eh bien, je ne sais pas ! Que peut te faire un nom !
Personne sur son front n’inscrit le nom qu’il porte !
C’était un homme, avec un nom. Mais que t’importe ?
— Sa race ? — Laissons là, crois-moi, tous ses aïeux !
L’âme de bien des morts tressaillait dans ses yeux ;
Mais la sienne, à coup sûr, l’obsédait davantage.
C’était un homme, avec un très riche héritage
De désirs obstinés dans leur espoir têtu,
D’âmes vieilles pesant sur son âme, entends-tu !
Quant à l’autre blason qu’une race confère,
Il ne le montrait pas, et tu n’en as que faire.
— Sa patrie ? — Insensé ! Quelle est-elle ici-bas ?
Lequel nous appartient le plus, des deux grabats
Où la vie ouvre et ferme à son gré sa spirale,
Du premier où l’on crie, et de l’autre où l’on râle ?
La patrie ! Est-ce un champ ? Une île ? Un astre entier ?
Né dans un large lit, ou né dans un sentier,