Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/203

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D’autres liens, les sots espoirs, la vaine étude !
L’on doute. L’on oublie. — Est-ce possible ? On croit
Oublier ! Mais en nous le cyprès planté croît.
Il est là ; bien plus haut que la nuit ! Sur les fastes
De ma vie il s’étend toujours. Ombres néfastes !
Un souffle ; et je vous sens immortelles ! Couvrez
Mes yeux, palmes sans fin ! lourds rameaux enivrés
De ce souffle ! C’est vous qu’il cherchait. — Le ciel brille,
Vainement ! — Dans ma chair fouille, racine ! vrille
Aux cent pointes ! C’est toi qu’il réveille ; et venu
De là-bas ! — Mon soupir ? Qu’avais-je reconnu ?
Cette odeur d’autrefois ! Cette tendresse amie ?…
Était-ce un rêve en peine ? Un rêve d’endormie !
Le rêve d’abandon d’une poussière ? — Oh ! oui,
Dors en moi, rêve en moi, jeune amour enfoui !