Page:Dierx - Œuvres complètes, Lemerre, I.djvu/21

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Près du Gange ou du Nil, de la Seine ou du Rhin,
La fée Hamonde habite un palais souterrain
Creusé dans les trésors d'une insondable mine,
Et que leur seul éclat de tout temps illumine.
Le regard de la fée a poli les parois
Qui sont des métaux purs à rendre fous les rois,
Des feux cristallisés tels que reine ou tzarine
N'en a jamais paré son front ni sa poitrine,
Et les perçant aussi de ses propres clartés,
Rencontre leurs reflets de partout reflétés ;
Et, toujours, au milieu des parfaites magies
De miroirs alternés sans fin, les effigies
De toute sa personne adorable lui font,
Auprès d'elle ou très loin dans un vide sans fond,
Une cour innombrable, et de sœurs coutumières
Qui n'osent nulle part se mouvoir les premières.
La fée Hamonde ainsi va d'un pas hésitant,