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CHEMINS DES RUINES 85

CHEMINS DES RUINES

Quand Vénus au reflet d’opale
Filtrera de loin sur les fronts,
Quand viendra l’heure, nous irons,
Comme au hasard, dans le soir pâle.

Je marcherai dans les sillons,
Tu t’en viendras dans la prairie,
Moi sous un vol impur qui crie,
Toi sous l’essaim des papillons.

Tu suivras le sentier qui chante
Au crépuscule doucement ;
Je longerai le bois dormant
Où flotte une âme frissonnante.

Ensemble, par les deux versants,
Nous monterons sur la colline.
Moi déchiré par chaque épine,
Et toi parmi les vers luisants.