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nécessaires à la réparation des bâts et des licous. Pendant la saison froide, une jaquette de peau de mouton dont la laine est tournée à l’intérieur tandis que le cuir paraît au dehors, remplace la koledja. Une calotte de feutre marron, semblable à un chapeau boule sans ailes couvre leur tête. Le chef de la caravane entoure cette calotte d’un ample foulard rouge. Cette sorte de turban est le seul indice de son autorité. L’usage de ces coiffures doit être


Tchadavars lavant les mosaïques


bien ancien en Perse, car Hérodote en parle dans un chapitre où il met en parallèle la dureté du crâne des Égyptiens, habitués à vivre nu-tête, et la mollesse de celui des Perses, toujours couvert d’un épais bonnet de feutre. Les trois tcharvadars ont mis aujourd’hui dès guivehs (chaussures de guenilles), destinées à laisser reposer leurs pieds fatigués ; mais, lorsqu’ils sont en marche, ils chaussent des espadrilles faites d’un -seul morceau de cuir, et entourent leurs jambes avec des guêtres, attachées par de minces lanières tournant en spirale jusqu’aux