Véramine, situé à douze farsakhs environ de Téhéran, avant de prendre d’une façon définitive la route du sud.
Au sortir de la capitale on traverse d’abord les murs de l’ancienne Heï, située au pied de la chaîne de l’Elbrouz, et, après avoir laissé sur la droite une tour seljoucide que nous avons étudiée avec intérêt, et sur la gauche un dakhmas (cimetière guèbre), où les cadavres des
sectateurs de la religion de Zoroastre sont donnés en pâture aux oiseaux de proie, afin que, selon les rites sacrés, la pourriture humaine ne souille ni la terre ni les eaux, nous atteignons une seconde tour, que couronnent les débris d’une inscription coufique. Au delà des vieilles fortifications de la ville s’étendent des jardins entourés de murailles en pisé, où se réfugient aux approches de l’été les andérouns des grands personnages de Téhéran. Ces installations
sont très recherchées à cause du voisinage du tombeau de chah Abdoul-Azim, signalé au
loin par sa coupole dorée, ses bois de platanes et d’ormeaux. En apercevant ce sanctuaire
vénéré, les tcharvadars se mettent à causer et déplorent l’amoindrissement des privilèges