À l’approche de l’ennemi, hadji laïlag se dresse sur ses longues jambes, agite avec fureur ses ailes et fait entendre, en frappant l’une contre l’autre les deux parties de son bec, un bruit de battoir si discordant qu’il suffit à mettre en fuite les assaillants.
Le propriétaire de l’Atabeg Koumbaz, après m’avoir donné ces détails sur les mœurs des cigognes, m’invite à entrer dans sa maison et à prendre le thé ; j’accepte avec reconnaissance, heureuse d’entendre parler une langue que j’ai le plus vif désir d’apprendre. Comme je me dispose à me retirer, mon hôte me fait plusieurs fois une proposition, que je crois mal comprendre, tant elle me paraît extravagante : il veut me céder l’Atabeg Koumbaz et compte bâtir avec le produit de la vente une maison à la russe en harmonie avec son bel uniforme. Je le remercie, tout en lui laissant entendre qu’au début d’un long voyage il serait imprudent de me charger d’un colis aussi volumineux et aussi pesant que son immeuble.