Ces braves gens nous proposent de visiter les ruines en notre compagnie ; j’accepte avec plaisir, et nous nous dirigeons ensemble vers le taklit. Je regrette bien vivement de ne pas connaître le patois persan parlé par mes compagnons de route, car il m’est impossible de causer avec eux sans l’intermédiaire de mes toufangtchis, dont ils paraissent se méfier à bon droit.
Je puis comprendre néanmoins que près de huit mille Cuèbres, presque lous réfugiés il
FAMILLEGUÈBKE.
Yezd, ville désignée sous le nom de « Cité de la lumière », pratiquent la vieille religion de
Zoroastre. Aidés par leurs nombreux coreligionnaires de l’Inde, ils entretiennent des écoles
et ont échappé jusqu’ici à la haine des musulmans grâce à une lettre d’Ali dans laquelle
le gendre de Mahomet leur promet sa protection. Ils sont autorisés à livrer leurs morts aux
oiseaux de proie, mais ne peuvent exercer leur culte en plein air, monter a cheval dans les
villes et porter des habits intacts.
Laborieux et intelligents, les Guèbres ont des mœurs pures, ils sont monogames ; leurs