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TOMBEAU.DU POÈTE SAADI A CIIIIIAZ. (Voyez p. 431.)


CHAPITRE XXIII

Un palais achéménide près de Chiraz. — lias-reliefs sassanides. — Antiquité de la ville prouvée par ses divers monuments. — Une nourrice musulmane. — Les tombeaux d’Hafiz et de Saadi. — Les médecins indigènes.

11 octobre. — bien merci, les jours se suivent et ne se ressemblent pas. Accompagnés du docteur Odling et de M. Blackmore, en ce moment débarrassés de la fièvre, nous nous sommes mis en selle dès la pointe du jour et avons suivi un chemin tracé dans l’axe de la plaine.

A droite et à gauche se présentent des terres noires que des paysans travaillaient avec des socs de bois traînés par des attelages incohérents d’ânes, de mulets et de chameaux ; puis nous nous sommes élevés sur les flancs de la montagne qui ferme au nord la vallée. Après avoir traversé un vaste emplacement couvert de débris de briques cuites et de poteries, et longé un rocher percé d’une quantité de petits hypogées, nous gagnons les ruines d’un palais semblable à celui de Darius à Persépolis. L’édifice, placé sur un monticule, se compose d’une salle hypostyle éclairée par des portes ouvertes au centre de chaque façade. Les haies sont encadrées de linteaux à nombreux listels et surmontées du couronnement égyptien ; les exploits cynégétiques d’un souverain sont retracés en bas-relief sur les chambranles des ouvertures. La construction est malheureusement dans un état de ruine qui défie toute détérioration nouvelle. Il y a peu d’années, un gouverneur de Cliiraz, en faisant enlever une pierre destinée à la porte de