ÉDICULE A COUPOLEDE FEfiACIIBAD.(Voyez p. 502.)
CHAPITRE XXVII
Atechga de Firouz-Abad. — L’ilkhany de Firouz-Abad. — Ueh Nô. - Une tribu en voyage.— La fabrication des tapis. — Mœurs des nomades. — Ferachbad. — Les plantations de palmiers. - Contes du bazar. — Édicule à coupole de Ferachbad. — Village d’Abaram. — Première apparition du golfe Persique.
9 novembre.
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Comme toutes les maisons de Firouz-Abad gadim, notre logis est bâti sur
des ruines antiques. Relever le plan d’un soubassement en partie caché sous les cahutes de
paysans, serait fort difficile. Il n’en est point de même d’un énorme massif de maçonnerie
situé en dehors du village : ce monument, qui n’offre d’ailleurs aucun point de comparaison
avec les édifices anciens ou modernes de la Perse, se compose d’une plate-forme au-dessus
de laquelle se dresse une tour de plus de vingt-six mètres d’élévation. Un escalier extérieur,
dont les traces sont encore apparentes, conduisait jusqu’au faîte de la construction. Les
degrés sont tombés, la plate-forme s’est effritée sous les influences atmosphériques et les
secousses des tremblements de terre, mais les dispositions générales de l’édifice sont encore
très nettes et permettent à Marcel de reconstituer un monument analogue aux zigourat ou
temples à étages de la Babylonie, et de reconnaître dans la tour de Firouz-Abad le modèle
primitif des minarets de la vieille mosquée de Touloun.
Si l’on s’en rapporte aux traditions locales conservées par Hsthakhari, voyageur persan
du dixième siècle, la tour de Firouz-Abad ne serait autre que Y Atechga élevé à Djour par
Ardéchir Babégan, le fondateur de la dynastie sassanide. En ce cas, le palais achéménide
situé à la sortie des gorges du Khounaïfïgan appartiendrait à la cité qui, au dire du géographe
iranien, avait précédé Djour dans l’hégémonie de la contrée.
Nous n’aurions pas voulu quitter Firouz-Abad sans aller jusqu’à la ville neuve, signalée
au loin par une magnifique ceinture de verdure, rendre nos devoirs au puissant gouverneur