Page:Dieulafoy - La Perse, la Chaldée et la Susiane.djvu/51

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logés dans une chambre blanchie à la chaux, munie de châssis garnis de papier huilé en guise de carreaux ; une petite cheminée dans laquelle pétille un bon feu de broussailles achève de rendre cette demeure des plus confortables ; au coin de la pièce s’ouvre la porte d’un étroit escalier ; je le gravis et parviens il la terrasse, d’où l’œil plonge tout à l’aise dans les maisons voisines.


Caravanserail ruiné sur la route de Marande à Tauris (Voyez p. 38)



Au milieu d’une cour, deux jeunes femmes causent avec le maître du logis ce sont sans doute des parentes, qui ne se sachant pas observées, laissent leur visage a découvert. Une servante agenouillée sur le sol prépare, avec de la bouse de vache, de la paille hachée et de la terre, l’enduit destiné il réparer les murailles. Un gros chat noir s’avance prudemment et seul paraît flairer la présence d’un étranger : je me dissimule derrière un pan de mur, demande à mon mari les appareils photographiques et les dispose au plus vite, ravie de dérober à la jalousie persane une aussi jolie scène d’intérieur.