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Page:Dinaux - Les Sociétés badines, t. 2, 1867.djvu/380

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MOR

Des ordres furent donnés au ministère des affaires étrangères, et M. le duc de Richelieu, président du conseil des ministres, instruit de mes droits à la haute bienveillance du monarque, fit écrire à M. Dayot, intendant à Chandernagor ».

Les lettres contenues dans la brochure en question n’offrent pas assez d’intérêt pour être reproduites ; nous nous en tiendrons à la copie du n° 1er, page 11.

Copie du 1er numéro de la correspondance du scheick Indien, pendant son séjour à Londres, avec madame d’Eldir.

« Refuge de continence, atelier de pudeur, symbole de noblesse, source de qualités, que le Seigneur vous bénisse ! »

« Après vous avoir parlé de notre désir de vous voir qui est incommensurable aussi bien qu’inexprimable, nous exposerons à votre cœur pétri d’affection, dans cette lettre sentimentale, que grâce à la sagesse divine, nous nous portons fort bien ici, et que nous n'avons que des bénédictions à rendre au sujet de l’intérêt que vous prenez à notre bien-être. Quant à nous, nous ne cessons d’adresser, jour et nuit, des vœux au Tout-Puissant, plein de gloire, pour votre santé et votre bonheur.

« Votre épître gracieuse et pleine d’affection, que nous attendions, au devant de laquelle même nous nous transportions en idée, nous est parvenue dans l’instant le plus propice. Elle a réjoui notre cœur souffrant de n’être pas près de vous, nous en avons logé tout le contenu dans ce cœur, sanctuaire de sympathie.

« Nous n’avons pas encore terminé nos affaires d’une manière satisfaisante ; s’il plaît à Dieu, cela ne tardera guère ; nous avons la plus ferme volonté de passer par Paris à notre retour, afin d’enluminer nos yeux et notre cœur par la contemplation de Votre Altesse, et de remplir notre sein d’allégresse. Nous n’avons point goûté plus de jouissance dans la tendresse maternelle que dans votre affection ; nous songeons toujours à vous, et votre souvenir est toujours présent à notre pensée, conformément au sens de ces vers qui disent :