Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/129

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rendirent les maîtres de cette espèce de citadelle. C'était la plus considérable qu'ils eussent dans toute leur domination, et leur Roi même logeait dans la plus haute de ces tours. La loi du pays l'obligeait d'y payer toute sa vie, et c'est de là qu'il envoyait ses ordres à ses sujets. Nos voyageurs ont dit depuis que c'était la nation la plus sauvage qu'ils eussent rencontrée dans leur route: qu'ils couchaient avec leurs femmes devant tout le monde, que les plus riches nourrissaient leurs enfants de noix bouillies et qu'ils leur imprimaient différentes marques sur la poitrine et sur les épaules. Les Grecs traversèrent ce pays en huit jours, et ils n'en mirent que trois à traverser le pays voisin ou le Tibaris. Ils furent conduits par cette route à Cotyore, autre ville grecque et colonie de Sinope. lis y demeurèrent cinquante jours, pendant lesquels ils allèrent ravager le voisinage de la Paphlagonie et de quelques autres pays barbares. Dans cet intervalle de temps, les citoyens d'Héraclée et de Sinope leur envoyèrent des vaisseaux sur lesquels ils s'embarquèrent avec tout leur bagage. Sinope située sur les bords de la Paphlagonie et co-