Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/146

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ſapherne ayant levé beaucoup de ſoldats dans leurs Satrapies, prirent la route d’Éphèſe ; parce que c’étoit-là que les Ennemis aſſembloient leurs forces. Les deux Capitaines Perses conduiſoient environ vingt mille hommes de pié & dix mille chevaux. Dès que Dercyllidas, Général des Lacédémoniens, eut nouvelle de leur arrivée, il marcha à leur rencontre, ſuivi tout au plus de ſept mille hommes. Les deux armées ne furent pas plutôt en préſence, qu’on propoſa de part & d’autre une trêve dont on fixa le temps ; pendant lequel Pharnabaſe enverroit propoſer au Roi les conditions de la paix, & Dercyllidas les communiqueroit de même à ſa République. Auſſi-tôt les deux armées s’éloignérent l’une de l’autre.

Cependant les habitants de Rheges, colonie de Chalcis, ne voyoient qu’avec peine les progrès du Tyran de Syracuſe. Il avoit déjà ſoumis les habitants de Naxus & de Catane ; & ceux de Rhege qui avoient pris beaucoup de part à leur infortune, craignoient extrêmement d’en éprouver une pareille. Ils jugèrent donc important de