Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/148

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quatre mille hommes d’infanterie, de quatre cens cavaliers & de trente galéres. À peine cette armée fut-elle arrivée aux confins du territoire de Meſſine, qu’il s’éleva entre les ſoldats une ſédition excitée par le Meſſinois Laomédon, un des harangueurs du peuple. Il repréſenta qu’on avoit tort d’aller faire la guerre à Denys de la part duquel on n’avoit reçu aucune offenſe. Là-deſſus les ſoldats Meſſinois, faisant réflexion d’ailleurs que le peuple n’avoit point autoriſé leur entrepriſe, abandonnérent leurs Capitaines & revinrent dans leur Ville : mais de plus les Rheginois qui par eux-mêmes n’étoient pas de grands guerriers, ne ſe voyant plus ſoutenus de ceux de Meſſine, ſuivirent leur exemple, & s’en revinrent à Rhege. Denys cependant avoit amené ſon armée ſur les confins du territoire de Syracuſe pour y attendre les Ennemis ; & dès qu’il eut appris qu’ils ſe retiroient, il en fit de même. Bientôt après ceux de Rhege & ceux de Meſſine, lui ayant envoyé des Ambaſſadeurs pour traiter de paix avec lui ; il conçut que la propoſition lui étoit convenable ; & toute guerre ceſſa de ce côté-là.