Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/150

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ginois. Il voulait se munir d'armes et de traits de toute espèce et de toute forme; mais surtout il fit construire des galères non seulement à trois, mais encore à cinq rangs de rames : espèce de bâtiment qu'on n'avait pas. encore mis en usage et qui de ce nombre de cinq rames prit alors le nom de Penterique. Après avoir distribué à ce grand nombre d'ouvriers les ouvrages qui leur étaient propres, il leur donna pour inspecteurs les premiers d'entre les citoyens et il proposa des prix considérables à ceux qui réussiraient le mieux, surtout dans la fabrique des armes. Il leur en avait donné lui-même les différents modèles : car ayant à sa solde des hommes de toute nation, il voulait que chacun fut armé à la manière de son pays. Il espérait que la différence de ces armes ferait un spectacle effrayant pour les ennemis : mais surtout il était persuadé de l'avantage qui se trouve à se servir d'armes auxquelles on est habitué. Les Syracusains secondèrent merveilleusement à cet égard les intentions de Denys et la fabrication de ces armes devint pour eux un objet d'émulation. On en établit les