Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/155

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ceux qui lui parurent les plus propres à porter les armes et en envoya chercher de semblables dans les villes qui lui étaient soumises. Ses soudoyés étaient tirés de toute la Grèce et particulièrement des terres de Lacédémone : car cette République, favorisant son usurpation, lui avait permis de prendre chez elle autant de soldats qu’il lui plairait. Mais d’ailleurs comme il voulait avoir dans ses troupes des étrangers de plusieurs nations et qu’il promettait partout de grandes récompenses, il lui en vint bientôt un grand nombre. Pour la sûreté même de la guerre qu’il entreprenait, il crut devoir gagner l’amitié des villes de la Sicile : d’autant plus que ceux de Rhegium et de Messine aux deux côtés du détroit, ayant par eux-mêmes des forces capables de donner un grand poids au parti qu’ils embrasseraient, il craignait qu’ils ne se joignent aux Carthaginois, dès que ceux-ci feraient entrés dans l’île. Denys, inquiété de ce soupçon, céda aux Messinois, pour les gagner, une grande partie d’un territoire qui était à leur bienséance et il envoya à Rhegium des ambassadeurs pour demander en mariage une de