Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/237

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

pour lui réſiſter, ſes Alliez cherchérent bien-tôt leur ſûreté en s’approchant du rivage. Pour lui jugeant qu’il ne convenoit pas à un Spartiate de reculer, il continua de combattre avec une valeur extraordinaire ; & après avoir fait périr un grand nombre d’Ennemis, il fut tué en ſoutenant le nom & la gloire de ſa Patrie. Conon pourſuivit jusqu’au rivage les vaiſſeaux qui y cherchoient un aſile & en prit cinquante. La plûpart de ceux qui étoient dedans ſe jettérent dans la mer, pour gagner le bord à la nage ; & là même on en prit juſqu’à cinq cens. Le reſte de la flotte ſe ſauva dans le port de Cnide.

Pendant ce temps-là Agéſilas qui avoit groſſi ſon armée d’un grand nombre de ſoldats du Péloponnéſe, pénétra juſque dans la Bœotie. Les Bœotiens ſoutenus de leurs Alliez, l’arrétérent à Coronée. Le combat s’étant donné là ; les Bœotiens mirent en fuite l’aîle qui leur étoit oppoſée, & la pourſuivirent juſqu’à ſon camp. Mais Agéſilas[1] & le corps d’armée qui étoit autour de lui, pouſſa de même les Bœotiens qu’ils avoient en face, &

  1. Voyez Xenophon dans l’éloge d’Agéſilas.