Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/255

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n’enfermoit pas moins de vingt mille habitans. La Citadelle étoit pleine de tréſors que le Tyran avoit recueillis de pluſieurs riches Citoyens qu’il avoit fait mourir. Denys accompagné d’un petit nombre des ſiens, fut reçu au-dedans des murailles. Il engagea Agyris à entrer ſincérement dans ſon alliance, en lui promettant de lui procurer une grande étendue de territoire autour d’Agyre, ſi cette guerre ſe terminoit à ſon avantage : Agyris fournit d’abord à l’armée de Denys toutes proviſions de bouche & de guerre dont elle pouvoit avoir beſoin ; enfin mettant lui-même ſes troupes en campagne, il n’en fit qu’une même armée avec celle de Denys, & ils s’oppoſérent conjointement aux Carthaginois. Magon qui campoit dans un pays étranger & ennemi, & qui tomboit de jour en jour dans le beſoin, ſentoit auſſi diminuer les forces de ſon armée ; car les troupes d’Agyris qui connoiſſoient le pays dreſſant différentes embuſcades, lui enlevoient aiſément des vivres qui ne lui venoient qu’avec peine. Ainſi quoique les Syracuſains ſouhaitaſſent extrêmement de voir terminer cette guerre par un combat, Denys s’y oppoſoit