Page:Diodore - Histoire universelle, édition 1741, tome 4.djvu/96

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Cependant Pauſanias ſe jeta tout d'un coup sur cette province au sortir de l'Arcadie et prit d'emblée la forteresse de Lasion ; d'où, conduisant son armée par les hauteurs, il enleva tout de suite quatre villes, Threste, Alion, Eupage et Oponce ; passant de là à Pylos, il emporta bientôt cette place qui n’était éloignée d'Élis que de soixante et dix stades. S'avançant enfin vers cette Ville, il rangea son armée sur une colline au-delà du fleuve Penée. Peu de temps avant ce siège les Éléens avaient reçu des Étoliens mille hommes d'élite auxquels ils avaient donné le lieu des exercices à garder. Pausanias entreprit d'assiéger d'abord cette partie mais avec nonchalance ; comme ne jugeant point les Éléens capables de faire une sortie pour l'attaquer. Cependant les Étoliens suivis d'un grand nombre de citoyens d'Élée se jetant à l'improviste sur les assiégeants, les épouvantèrent beaucoup, et dans la première surprise leur tuèrent environ trente hommes. Pausanias leva aussitôt le siège, et faisant ensuite réflexion que la ville était difficile à prendre, il se réduisit à piller et à ravager la campagne quoi que ce fut un pays sacré, et