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DIODORE DE SICILE.

siode dit au contraire que, pour arrêter le débordement de la mer, Orion forma par des digues le cap Pélore, sur lequel il éleva le temple de Neptune, qui est fort vénéré par les habitants ; qu’après avoir achevé ce travail, il se rendit en Eubée, où il établit sa demeure ; enfin, que sa renommée le lit placer dans le ciel au nombre des astres et participer de l’immortalité. Le poëte Homère fait ainsi mention de lui dans la descente aux enfers[1] : « J’aperçus aussi Orion, d’une taille monstrueuse, saisissant, dans un pré verdoyant, les bêtes sauvages qu’il avait tuées sur les monts solitaires ; il tenait dans ses mains une massue d’airain indestructible. » Le poëte fait juger de la taille d’Orion, lorsqu’en parlant des Aloïades qui, à l’âge de neuf ans, avaient neuf coudées de largeur et autant d’orgyes de longueur, il ajoute : « Ce sont là les plus grands et les plus beaux enfants « que la terre ait jamais nourris, après le fameux Orion. »

Nous terminons ici ce livre, où, suivant le plan exposé au commencement, nous avons parlé suffisamment des héros et des demi-dieux.

FIN DU TOME PREMIER.

    former une espèce de courant, qui probablement, à une époque très-reculée, était doué d’une certaine rapidité et conséquemment dangereux pour les navigateurs. C’est sans doute à la rapidité de ce courant qu’il faut attribuer les fictions mythologiques de Charybde et de Scylla.

  1. Odyssée, XI, v. 572.