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CRTON. SIMON.

de la secte stoïcienne. Hermippe dit qu’il mourut fort vieux, et qu’il prit du vin pour accélérer sa mort. Voici l’épitaphe que je lui ai faite :

Vous connaissez sans doute Stilpon de Mégare, qui, étant affligé de vieillesse et de maladie, a trouvé dans le vin un conducteur habile qui l’a délivré de cet attelage incommode.

Sophile, poëte comique, a repris Stilpon dans une de ses pièces intitulée les Noces, où il l’accuse d’avoir puisé sa doctrine dans les discours de Charinus.




CRITON.

Criton d’Athènes fut de tous les disciples de Socrate celui que eut le plus d’amitié pour son maître; il avait tant de soin de lui qu’il prévenait ses besoins, et que jamais il ne permit qu’il manquât du nécessaire. Il lui confia aussi l’éducation de Critobule, d’Hermogène, et d’Épigène et de Ctésippe, ses enfants. On a de ce philosophe dix-sept dialogues en un volume. En voici les titres : De la probité, où il fait voir qu’elle ne dépend pas des préceptes; de l’abondance, de la capacité ou le politique, de l’honnêteté, du crime, de l’arrangement, de la loi, de la divinité, des arts, de l’amour, de la sagesse, le protagore ou le politique, des lettres, de la science ou de la doctrine, où il recherche ce que c’est qu’en avoir.




SIMON.

Simon était d’Athènes, et tanneur de profession; il recevait quelquefois les visites de Socrate, et il mettait en écrit tout ce qu’il se souvenait de lui avoir ouï dire; de là vint qu’on appela ses ouvrages des dialogues de tanneurs, parcequ’ils roulaient entre les mains des gens de sa pro-