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ONÉSICRITE. CRATÈS.

posé des ouvrages d’un style gai, mais qui cachait un sens sérieux[1] ; il a aussi donné deux ouvrages sur les Passions, et un troisième d'Exhortations.


ONÉSICRITE.

Il y a des auteurs qui veulent qu’Onésicrite naquit à Égine ; mais Démétrius de Magnésie dit qu’il était d’Astypalée[2]. Il fut un des plus célèbres disciples de Diogène.

Il y eut entre lui et Xénophon une espèce de conformité, en ce que celui-ci fut capitaine de Cyrus et celui-là d’Alexandre, en ce que Xénophon traita de l’éducation de Cyrus et Onésicrite de celle d’Alexandre, en ce que le premier fit l’éloge de Cyrus et le second le panégyrique d’Alexandre. Onésicrite a même quelque chose d’approchant de Xénophon pour la manière de s’exprimer, excepté qu’il lui est aussi inférieur qu’une copie l’est à l’original.

Diogène eut aussi pour disciples Ménandre, surnommé DryniHS et admirateur d’Homère ; Hégésée de Sinope, surnommé le Collier ; etPhiliscus d’Égine, dont nous avons fait mention.


CRATÈS.

Cratès, fils d’Asconde, naquit à Thèbes, et fut aussi un illustre disciple du philosophe cynique, quoiqu’Hippobote conteste ce fait, et lui donne pour maître Bryson l’Achéen. On lui attribue ces vers burlesques :

Il y a une ville qui se nomme Besace, située au milieu d’un

  1. On dit que c’était la manière des philosophes cyniques. Ménage.
  2. Pline en fait une île du nombre de celles qu’on appelait Sporades, et qu’on dit être des îles de l’Archipel. Hist. nat., liv. IV. chap. 12, et liv. VIII, chap. 39.