Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/129

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la résistance à la conviction, de crainte qu’on ne se laisse enlacer par les arguments contraires ; l’éloignement pour la fausseté, & l’assujettissement de l’esprit à la saine raison. Ils définissent la science elle-même, ou une compréhension certaine, ou une disposition à ne point s’écarter de la raison dans l’exercice de l’imagination. Ils soutiennent que le Sage ne saurait faire un bon usage de la raison sans le secours de la Dialectique ; que c’est elle qui nous apprend à démêler le vrai & le faux, à discerner les vraisemblable, & à développer ce qui est ambigu ; qu’indépendamment d’elle, nous ne saurions ni proposer de solides questions, ni rendre de pertinentes réponses ; que ce dérèglement dans le discours s’étend jusqu’aux effets qu’il produit, de manière que ceux, qui n’ont pas soin d’exercer leur imagination, n’avancent que des absurdités & des vétilles ; qu’en un mot ce n’est qu’à l’aide de la Dialectique que le Sage peut se faire un fond de sagacité, de finesse d’esprit & de tout ce qui donne du poids aux discours, puisque le propre du Sage est de bien parler, de bien penser, de bien raisonner sur un sujet, & de répondre solidement à une question ; autant de choses qui appartiennent à un homme versé dans la Dialectique. Voilà en abrégé ce que pensent ces Philosophes sur les parties qui entrent dans la Logique.