Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/158

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que ceux qui s’y appliquent ; & envisageant comme des accessoires de la vertu, la joie, le contentement & les sentiments semblables. Pareillement ils appellent vices l’imprudence, la crainte, l’injustice & autres pareilles participations du vice, tant les actions vicieuses, que les vicieux eux-mêmes ; ils nomment encore accessoires du vice la tristesse, le chagrin & autres sentiments de cette sorte.

ils distinguent aussi les biens en biens de l’âme même, en biens qui sont hors d’elle, & en ceux qui ne sont, ni de l’âme ; ni hors d’elle. Les biens de l’âme même sont les vertus & les actions qui leur sont conformes ; ceux hors d’elle, sont d’avoir une patrie honnête, un bon ami, & le bonheur que procurent ces avantages ; ceux, qui ne sont ni de l’âme même, ni hors d’elle, sont la culture de soi-même, & de faire son propre bonheur. Il en est de même des maux. Les maux de l’âme elle-même sont les vices & les actions vicieuses ; ceux hors d’elle sont d’avoir une mauvaise patrie & un mauvais mai, avec les malheurs attachés à ces désavantages. Les maux, qui ne sont ni de l’âme elle-même, ni hors d’elle, sont de se nuire à soi-même & de se rendre malheureux.

On distingue encore les biens en efficients, en biens qui arrivent comme fins[1], & ceux qui

  1. C’est-à-dire comme fins de la conduite qu’on tient.