Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/19

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.


LIVRE VI.

ANTISTHENE.



Antisthene, fils d’un homme qui portoit le même nom, étoit d’Athenes. On dit pourtant qu’il n’étoit point né d’une Citoyenne de cette ville ; & comme on lui en faisoit un reproche, La mere des Dieux, repliqua-t-il, est bien de Phrygie. On croit que la sienne étoit de Thrace ; & ce fut ce qui donna occasion à Socrate de dire, après qu’Antisthene se fut extrêmement distingué à la bataille de Tanagra, qu’il n’auroit pas montré tant de courage s’il eût été né de pere & de mere tous deux Athéniens ; & lui-même, pour se moquer des Athéniens qui faisoient valoir leur naissance, disoit que la qualité de naturels du