Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/324

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dans le vuide immense, jusqu’à ce qu’ils se rassemblent & forment un tourbillon, qui se meut en rond de toutes les manieres possibles, mais de telle sorte que les parties, qui sont semblables, se séparent pour s’unir les unes aux autres. Celles, qui sont agitées par un mouvement équivalent, ne pouvant être également transportées circulairement à cause de leurs trop grand nombre, il arrive de là que les moindres passent nécessairement dans le vuide extérieur, pendant que les autres restent, & que jointes ensemble, elles forment un premier assemblage de corpuscules qui est sphérique. De cet amas conjoint se fait une espece de membrane, qui contient en elle-même touts sortes de corps, lesquels étant agités en tourbillon à cause de la résistance qui vient du centre, il se fait encore une petite membrane, suivant le cours du tourbillon, par le moyen des corpuscules qui s’assemblent continuellement. Ainsi se forme la terre, lorsque les corps, qui avoient été poussés dans le milieu, demeurent unis les uns aux autres. Réciproquement l’air, comme une membrane, augmente selon l’accroissement des corps qui viennent de dehors, & étant agité en tourbillon, il s’approprie tout ce qu’il touche. Quelques-uns de ces corpuscules, desséchés & entrainés par le tourbillonqui agite le tout, forment par leur entrelassement un assemblage, lequel, d’abord humide