Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/415

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n'occasionne une confusion générale.

L'ouïe se fai pareillement par le moyen d'une souffle qui vient d'un objet parlant, ou resonnant, ou qui cause quelque bruit, ou en un mot de tout ce qui peut exciter le sens de l'ouïe. Cet écoulement se répand dans des parties similaires, qui conservent un certain rapport des unes avec les autres, & étendent leur faculté, comme une unité, jusqu'à ce qui reçoit le son, d'où naît la plûpart du tems une sensation de la chose, qui a envoyé le son, telle qu'elle est; u si cela n'a pas lieu, on connoît seulement qu'il y a quelque chose au dehors. Car sans une certaines sympathie transportée de l'objet qui resonne, il ne se feroit point de semblable sensation. On ne doit donc pas s'imaginer que l'air reçoit une certaine figure par la voix, ou par les choses semblables qui frappent l'ouïe; car il faudroit beaucoup d'effort pour que cela arrivât. C'est la percussion que nous éprouvons à l'ouïe, d'une voix, laquelle se fait par le moyen d'un écoulement de corpuscules, accompagné d'un souffle leger, & propre à nous donner la sensation de l'ouïe.

Il en est de l'odorat comme de cet autre sens, puisque nous n'éprouverions aucune sensation, s'il n'y avoit des corpuscules, qui, se détachant des objets qui nous les communiquent, remuent les sens par la proportion qu'ils ont avec eux; ce que les uns fontd'une maniere confuse &