Page:Diogène Laërce - Vies - tome 2.djvu/445

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nous voyons de loin, & qui rendent un son. La foudre peut résulter d'un grand assemblage de vents, de leurs chocs, de leur inflammation & de leur violente chûte sur la terre, principalement sur les montagnes, où les foudres se remarquent dans des lieux épais & remplis de nuées, & qui se trouvent enveloppées par ce feu qui s'échappe. C'est ainsi que le tonnerre peut encore se former par un grand amas de feu, mêlé d'un vent violent qui rompt les nués dont la réciproque empêche qu'il ne continue son cours. Les foudres peuvent aussi se faire de plusieurs autres manieres, pourvû qu'on ne s'attache point aux fables. On les évitera si on examine les choses que l'on voit, pour en tirer des conclusions par rapport à celles qu'on ne voit pas [1].

Les tourbillons de feu peuvent être probablement produits, ou par des nuées qu'un grand vent chasse diversement sur la terre, ou par plusieurs vents joints à une nuée qu'un autre vent extérieur pousse de côté, ou par une mouvement circulaire du vent qui se trouve pressé par l'air qui est au-dessus de lui, & qui l'empêche de trouver l'issue qu'il lui faut. Ce tourbillon tombant sur la terre, y occasionne un mouvement

  1. Cette maniere de parler signifie toujours dans ce livre si des choses, qui se font sur la terre, en tire des conséquences par rapport aux phénomenes célestes.